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 a midsummer nightmare. (finish)

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Elladora Konstantine

Elladora Konstantine


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MessageSujet: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeMar 4 Aoû - 1:01



    ~ 21 septembre 2009 ~

    a midsummer nightmare. (finish) Ref169l y avait déjà quelques heures qu'elle s'était égarée. Tout avait commencé lorsqu'attirée par la devanture de chez madame Guipure, la jolie blondine s'était écartée du reste des élèves. Elle avait vu cette magnifique robe rouge en devanture. Un rouge que très peu de gens auraient osé mais elle, elle avait été séduite.
    Cela peut bien paraître superficiel (et ça l'est effectivement) mais Ella avait à la fois cette faculté étonnante de se laisser émerveiller par ce genre de chose, comme une enfant par une robe de conte de fée, et elle avait cette aptitude à se montrer froidement adulte et détestable à souhait quand elle l'avait décidé. En cette douce fin d'après midi, le dernier jour de l'été, elle avait donc désobéi au professeur Butterfly, ne prêtant aucune attention à l'heure. Elle ne pensa même pas qu'on allait la chercher et s'inquiéter pour elle. Elle entra donc dans le magasin et y resta un certain temps avant de se décider à rentrer seule à Poudlard compte tenu de l'heure. Elle devinait bien qu'on l'avait sans doute laissée en arrière. Mais ce qu'elle n'avait pas prévu finalement, c'était que la nuit tombe si vite. Peu rassurée, dans la campagne écossaise qui grouiller de vie, elle se dirigea dans le noir avec un sortilège de point au nord mais elle avait déjà trop dévié du bon chemin et voilà que c'est une armée de troncs noirs et menaçant qui lui barraient le chemin. Elle savait que c'était la forêt interdite, mais elle savait aussi que sa dernière chance de ne pas se perdre c'était de s'en remettre au sortilège et donc, de traverser en espérant ne pas se faire remarquer. Hors, il est bien connu qu'on envoie dans la maison de Salazar Serpentard ceux d'entre nos jeunes sorciers qui ont le plus d'ambition et souvent aussi, dans le même coup, ceux qui ont un excès de confiance en eux et en cela, Elladora Konstantine ne dérogeait pas à la règle. Ce n'était pas tant qu'elle s'imaginait venir seule à bout de toute la forêt interdite, mais elle se savait très chanceuse et, si par mal chance elle ne pouvait pas passer au nez et à la barbe des habitants de la forêt (ce dont elle avait fortement douté au début de cette histoire), elle trouverait bien quelques façons de se tirer d'un mauvais pas. Après tout, elle n'était plus une enfant, prête à croire à toute sorte de contes de fées et de boniments. Ce sont ces arguments qui la convainquirent de pénétrer dans la forêt, déjà terrorisée mais elle n'avait pas vraiment le choix. Longer la forêt n'aurait fait que la perdre un peu plus ou encore la laisser morte de fatigue et loin de sa chère maison de Serpentard.
    Mais voilà qu'au bout d'une heure de marche, une heure passée à se méfier de chaque brindille, l'enfant découvre qu'elle est toujours aussi perdue qu'avant. Un peu éprouvée, elle décide de s'assoir sur un vieux tronc couvert de mousse, en prenant bien garde de ne pas faire de bruit et en vérifiant qu'il n'y ai pas d'insectes. Comprenez, Elladora a toujours été une petite princesse, cela se voit simplement à la regarder. Sa peau est clair comme le visage de la lune, elle semble douce et délicate. Ses cheveux sont comme des cheveux d'ange et ses mains non jamais éprouvées la morsure du travail. Quand a ses yeux, ils ont la force de caractère et l'insouciance de ceux qui ne savent pas, de ceux dont le chemin est dénué de contrariété. Une proie bien facile donc pour cette immense bouche noire qu'est la forêt interdite. Bien peu y on survécu dit-on, mais notre petit chaperon égarée n'a pas voulu écouter et voilà que, se remettant en chemin, c'est vers sa perte certaine qu'elle se dirige en toute innocence. Car, dans le noir, sous le couvert de la nuit, se sont quatre paires d'yeux qui ont jeté leur dévolu sur elle. Pauvre enfant, elle ne risquait pas de passé inaperçue ici quand chaque rayon de lune la révèle comme une perle dans un écrin de velours noir.

    Ella- Il y a quelqu'un?

    C'est qu'elle s'est convaincu d'avoir entendu un bruit non loin d'elle. Pourtant il y a un silence de mort dans la forêt noire. Un silence lourd et étouffant. Mais elle n'ose pas se risquer à faire plus de bruit, Merlin sait qui pourrait l'entendre. Une brindille se rompt sous ses pas. Elle sursaute mais se rassure très vite. Ce n'était rien. Ella demeure quand même vigilante. La peur est toujours de bon conseil dit-on. Un autre bruit se fait entendre. Sur la droite. Les mèches de cheveux blonds, ni raides ni vraiment bouclés, suivent le mouvement de tête de l'enfant avec une grâce innocente qui allèche le prédateur. Là, juste en face de toi belle enfant, qui te regarde droit dans les yeux quand toi tu ne vois rien. Il est là. De nouveau un bruit, comme si on fouissait le lit de feuilles mortes au sol. L'enfant s'affirme dans sa peur, elle recule, prend la direction opposé. Mais elle ignore que tout animal qu'il soit, son prédateur, rôdé à son art, sait attiré les proies dans ses traquenards. Un craquement par ci, l'enfant change encore de direction. Voilà qu'elle en oublie le sortilège de pointe au nord. Elle est perdue. Un bruissement par là, et son coeur s'emballe, voilà qu'elle hâte le pas, droit devant. Ah comme il est plaisant de chasser celui qui ignore tout de la chasse. Bientôt c'est un bruit bien distincte de pas qui la suivent. Elle ne saurait pas dire combien mais il lui semble qu'ils sont nombreux à la suivre et qu'ils se précipitent derrière elle. Elle se met à courir. Elle court droit devant. Les branches et les vieilles ronces se la disputent. Tous veulent garder pour eux l'enfant. Ils glissent leurs doigts griffus, leurs doigts chenus et indélicats dans ses cheveux d'or, égratignent ses bras blancs, abîment sa jolie cape rouge sang. Ella court maintenant à en perdre haleine. Ce n'est pas bon qu'elle se fatigue, elle n'aura plus de force quand il faudra faire face, c'est bien ce que cherche "ses poursuivants". Soudain plus un bruit. Sans doute les a-t-elle semé? Ella s'adosse à un arbre pour reprendre son souffle. Les égratignures qu'elle s'est faites la pique. Elle croit même s'être frottée à une ortie quelque par dans sa course folle. Heureusement, la brise fraîche de la nuit vient dans une caresse réconfortante la consoler et emporter au loin sur ses ailes, le parfum délicat de l'enfant et pour qui a le nez fin, aussi l'odeur du sang. Qu'il est bon de fermer un instant les yeux. Ella serait tentée de céder à la fatigue, de laisser se reposer ainsi ses membres endoloris par tant de mauvais traitements. Elle s'apaise, se laisse prendre au piège. Soudain! une énorme patte velue se plante devant elle. Un cri lui échappe. Elle ne veut même pas imaginer à qui appartient cette patte pourtant, quatre paires d'yeux luisants surgissent devant son nez, et avec elles, une paire de crochet et l'odeur putride de la chair en décomposition. L'enfant est morte de peur, elle ne peut plus bouger. Peut-être l'araignée l'a -t-elle déjà empoisonnée. Le monstre est si énorme qu'il est obligé de se baisser pour regarder la délicieuse enfant qu'il tient entre ses pattes. Les crochets claquent, salivent d'avance et d'un coup vif se referment pour trancher dans la chair. Mais Ella, portée par l'instinct sans doute, se baisse d'un geste souple et vif pour rouler entre les pattes immondes de l'accromantule. Piquée au vif la bestiole tente de la piquer de son dard venimeux mais l'enfant s'écarte de justesse. La voilà debout qui se remet à courir. Elle crie chaque fois que les pattes gargantuesques de l'arachnéen la frôle. Elle se sert des arbres comme boucliers. Elle s'essaye au sectumsempra sur son agresseur qui aussitôt touché redouble d'agressivité, et laisse échappé l'odeur pestilentielle de son sang au poing que l'enfant est obligée de se couvrir le visage pour ne pas vomir. Un jais de bave jaunâtre la manque de peu, mais c'est une patte qui s'abat pour lui barrer la route. Dans sa course, Ella ne peut qu'encaissait un violent coup dans les côtes qui l'arrête net. Elle se débat pour esquiver encore les crochets de l'araignée. Elle sauf son bras gauche de justesse et s'en sort avec une méchante entaille rien de plus. Mais l'odeur de son sang excite d'avantage la bête. Elle ne tient plus d'envie de la dévorer d'autant qu'elle à l'air si tendre. Ce n'est pas une vieille carne comme on en voit dans cette forêt. Ella tente encore de s'échapper une fois mais un crochet se referme sur sa cheville et lui fait perdre l'équilibre. Un geste vif lui évite pourtant d'être mutilée. Une fois encore elle se met à saigner mais, plus de peur que de mal. La voilà assise dans les feuilles mortes, face à l'acromantule immense qui lui couvre la vue. Sa baguette est tombée. Elle n'est pas loin pourtant, juste assez pour que l'enfant ne puisse pas l'atteindre. Les crochets s'actionnent. L'enfant ferme les yeux et se met à hurler de plus belle, se couvrant le visage de son bras comme d'un dernier rempart...





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Wolfgang S. Orlov

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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeMar 4 Aoû - 2:07






Kirill était, de tous les loups garous qui existaient, le plus solitaire et le plus sombre. On le craignait jusqu'entre les troncs de la forêt interdite. Reconnu entre tous grâce à ses yeux vairons et à son très long pelage noir, il n'avait rien à envier à quiconque. Si sa solitude lui pesait parfois, elle restait pourtant au dernier plan. Cette nuit là, Kirill était venu en tant que loup plutôt qu'humain. Il régnait sur la forêt interdite comme un roi, et il fonçait entre les troncs sans regarder, connaissant comme sa poche le moindre recoin du petit bois. Il s'arrêta dans son élan, pourtant, des bruits provenant du fin fond de son territoire réveillant en lui une once de curiosité. Qui pouvait être assez bête – ou téméraire – pour pénétrer dans son domaine alors que la nuit était tombée? Intrigué, le loup garou tendit l'oreille, mais déjà les bruits de buisson avaient disparu. Il n'y avait plus que le hululement des chouettes pour rendre l'ambiance macabre. La forêt était comme suspendue dans le temps : personne ne bougea, pas même le lycanthrope. Un cri résonna dans la forêt. Le loup garou, à l'image de son cousin canin, tendit l'oreille et bondit en avant. Tous les muscles de son corps se tendirent brutalement, gonflé d'oxygène et de sang. Le lycanthrope courrait à en perdre haleine à travers les troncs. Les feuilles volèrent autour du corps en action. Ses pattes défilaient sous lui, et il ne sembla plus toucher le sol tellement ses bonds étaient grands et rapides. Il s'arrêta cependant. L'odeur du sang éveilla en lui quelque chose de nettement différent. Si en premier lieu la curiosité l'avait secoué, c'était maintenant plus que cela qui le tiraillait. L'envie de chair et de sang? Pas réellement. C'était plutôt le sentiment que quelqu'un avait besoin de lui à ce moment précis. Un nouveau cri, cette fois plus proche de lui, lui fit faire volte face et il perçut une odeur familière qui avait été, jusqu'à maintenant, masquer par le sang et la rosée. Il bondit à travers des ronces, évitant un buisson aux épines meurtrières, et se retrouva en face d'une acromantule qu'il connaissait bien, et d'une petite blonde. Les crochets de l'arachnéenne s'arrêtèrent aussitôt, suspendu dans le vide. Un long filet de bave coula sur le sol, une bave jaunâtre, et dont l'odeur ressemblait vaguement au souffre.

« Kiiiiiiiiriiiiill... »

Le souffle de l'araignée soupira le prénom du loup garou qui se tenait derrière la jeune fille et qui fixait avec méfiance l'énorme bête. L'acromantule recula de quelques pas, mais se dressa sur deux pattes, agitant dans l'air ses pattes avant et faisant claquer ses crochets. Le loup garou, d'une voix inhumaine, grave et profonde, sembla rire. Le loup garou se dressa sur ses deux pattes arrière, et sembla tout de suite plus grand. Derrière son pelage noir, on ne voyait que l'éclat de ses yeux. Le premier était un cercle azur, alors que l'autre était une lune ambré, d'un jaune or. Le loup garou ouvrit la gueule, montrant ses crocs, alors que son buste se gonflait.

« Laaaaaaisse la fiiiille... » Le lycanthrope émit un grognement que l'acromantule interpréta comme un non – et c'était réellement un non. « Laaaaaisse la filleeee ou nous te tueroooons... tu n'es pas le... bienveeeenu... »

Alors que l'acromantule reculait encore, le lycanthrope se reposa sur ses quatre pattes, sans un regard pour la petite blonde qui se trouvait devant lui, en sang. L'araignée, comme le pensait Kirill, bondit alors plus violemment, projetant ses pattes en avant. Seulement, le loup avait prévu pareil cas et se redressa aussitôt, arrêtant les deux pattes de l'arachnide avec ses pattes, rivalisant de force avec cette dernière. L'acromantule siffla un peu plus mais le lycanthrope ne lui laissa pas le temps d'avancer d'avantage vers la petite blonde et, d'un seul effort, il propulsa en arrière l'araignée qui se cogna contre les troncs d'arbre dans un braillement inhumain. Le loup garou ne laissa pas le temps à l'araignée de se mouvait et s'élança aussitôt contre lui, ouvrant la gueule et croquant aussitôt la première de ses pattes. Si l'autre patte lui abîma la peau, les plaies se refermèrent aussitôt. Kirill n'était pas n'importe quel loup garou. Il secoua violemment la tête de droite à gauche, si fort qu'il arracha la patte de l'acromantule qui hurla un peu plus fort de douleur, un long filet de sang vert coulant sur le sol en une vague épaisse. L'acromantule commençait alors à se replier sur elle même, mais Kirill était pris de frénésie. Il n'était plus question pour lui d'arrêter : il allait tuer cette araignée, qu'elle le veuille ou non. Il recula d'un pas et fut jeté par une des pattes de l'animal contre un tronc, quelques mètres plus loin. L'araignée à qui il manquait dorénavant une patte se jeta, furieuse, vers la petite blonde. Elle arrivait juste au dessus d'elle quand le loup se jeta sur elle de toute sa force, la faisant roulait sur le côté. Donnant un griffe au hasard, la patte du loup s'enfonça dans trois des pupilles de l'araignée qui gigotait sous lui. L'acromantule tenta de se dégager de l'étreinte mais il était déjà trop tard. Kirill envoya un coup de patte qui la rendit totalement aveuglée. Dans un geste de désespoir, l'araignée enferma la patte du loup entre ses crochets, et le loup feula de douleur en sentant sa chair mise à nue. Il recula de quelques mètres, le sang coulant à flot, mais déjà les tissus de sa chair se reformaient. La douleur était telle qu'il avait baissé les oreilles et ne fit plus attention, durant quelques secondes, en l'araignée. Cette dernière, aveuglée, ne se diriger plus vers la blonde que de par l'odeur du sang. Alors que le loup léchait sa plaie, l'acromantule se dirigea une troisième fois vers la petite blonde, élevant sa patte sur elle. Un cri de la tête blonde fit sursauté le loup. Son poil s'hérissa et bondit une dernière fois sur cette dernière, mais ses dents s'enfoncèrent dans son crâne, et il sentit sous ses doigts casser les fins os de la créature, et se répandre un sang au goût âcre et à la texture trop épaisse, presque dégueulasse. Sur le champ, il retira ses canines. L'acromantule tomba raide morte sur le sol, vidée de toute vie et de toute fureur. Reculant, le loup cracha sur le sol le sang envenimé de l'araignée. Alors qu'il jetait un regard à sa plaie, il reconnu l'odeur du sang, unique en son genre, bien plus intéressante que le vert fluide de l'araignée. Kirill releva la tête, intrigué par celle qu'il venait de sauver d'une mort certaine mais qui n'en était pas sortit, pas entièrement en tout cas. Il s'approcha d'elle, lentement, avec sa démarche de gros loup de conte de fée. Il était effrayant, mais fascinant à la fois. À la différence des loups garous d'Angleterre, son poil a lui était très long, si long qu'il était difficile d'apercevoir une forme derrière son pelage luisant et lustré. Kirill avait du pedigree malgré tout, et son ascendance faisait qu'il n'avait rien à envier à personne. Il s'avança un peu vers la petite blonde et, dans un élan de folie – attisé par le sang – il mordit la jeune fille, sans la regarder, sans faire attention. Il ferma sans douceur sa mâchoire sur sa cuisse, croquant brutalement sa chair, mais le sang qui s'infiltra dans sa gueule à ce moment là lui fit réaliser quelque chose : elle est pure. Pure comme un flocon de neige. Jamais son corps n'a brûlé d'une passion, jamais il n'a connu les caresses d'un amant. Et son sang ne ment pas. Le loup garou y voit un garçon, un jeune garçon... son frère. Et sa famille. Son père, sa mère. Des chasseurs. Les pupilles du lycanthrope rétrécissent brutalement. Il vient de sauver la vie à une fille de chasseur. Pire, il vient peut être de sauver une future chasseuse. Il relève la gueule, intrigué, mais lorsqu'il croise le regard de la jeune fille, il est anéanti. Les pupilles bleus de la jeune fille, qui devrait être pleine de dédain, de dégoût et de fureur ne sont remplis que de la peur, de la fascination, de doute... elle ne lui ait pas hostile. Pas plus qu'une autre victime. Sans doute même moins. Elle le regarde comme une enfant qui accepterait la mort avec un petit remords, le remords de ne pas avoir été plus loin. La chair toujours en bouche, le lycanthrope relâche la cuisse de la jeune fille et la fixe. Il est attendri? Il ne sait pas. Il hésite. Le goût sucré du jeune sang, ses souvenirs, son visage, sa douceur... son innocence... sa pureté... a-t-il le droit de prendre tout cela comme il a prit la vie de l'immonde créature? Il l'ignore? Il penche la tête, de plus en plus intrigué. Que doit-il faire? Non. Que va-t-elle faire, elle?


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Elladora Konstantine

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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeMar 4 Aoû - 3:05



    A son cri terrifié répond un espèce d'horrible grincement. Ella regarde timidement par dessus son bras pour se rendre compte que c'était l'horreur à huit pattes qui vient de faire ce bruit et peut-être même que cela signifie quelque chose. Elle n'a pas encore vu, trop absorbée qu'elle est par le monstre qui se tient devant elle, qu'un autre à surgit dans son dos. Mais lorsque l'arachnéenne recule, l'enfant fait de même pour se retrouver dans les pattes d'un autre monstre. Tout d'abord la douceur du pelage dans son dos la rassure mais le grognement sourd qui habite la montagne contre laquelle elle vient de s'adosser dissipe rapidement sa tranquillité d'esprit. Quand elle se retourne c'est à une rangée de poignards acérés qu'elle fait face, bien qu'une fraction de seconde plus tard, elle devait comprendre que cette gueule béante menaçait avant tout son agresseur à elle. Un instant elle fut soulagée de voir que pour l'instant le nombre de ses ennemis ne s'était pas multiplié par deux. Dans un second temps elle chercha à fuir les dommages collatéraux du duel de titans qui se jouaient sous ses yeux. L'esprit vif, elle sait que c'est le moment de fuir, quand l'un et l'autre de ses potentiels assassins sont occupés à s'entretuer. Les grincements de l'araignée la glace d'horreur à chaque fois et l'immonde bestiole semble ne pas perdre son objectif de vue. Chaque fois qu'Ella s'éloigne, l'araignée se rapproche et l'énorme créature au pelage noir avec. L'enfant ne peut qu'esquiver les coups perdus et ce qui lui sont destinés. Tantôt la voilà qui se réfugie derrière un buisson, un oeil toujours attentif puis c'est l'immonde acromantule qui essaye de l'épingler de sa patte velue comme on épingle un papillon dans sa collection.

    Un peu en retrait, elle observe, retient ses cris, tente de rassembler son sang froid. Elle doit fuir ou du moins se cacher. L'araignée finit par arracher un cri de douleur au fauve qui s'oppose à elle. Ella elle même sent l'odeur du sang échauffé qui se répand sur la poussière, et elle la reconnait, surprise par son propre instinct. Très vite cependant la surprise laisse place à son instinct de survie. L'araignée se dirige vers elle profitant que l'autre créature est distraite par sa blessure. Ella crie. Comme si elle appelait au secours. Elle a un faible espoir d'attirer l'attention de l'autre créature et qu'elle s'occupe de l'araignée en furie qui va sans aucun doute la dévorer lentement. Cette araignée qui offre en plus le spectacle de ses yeux lacérés par les pattes de son adversaire qui semble se fondre dans la pénombre. On dit qu'on a peur que de ce qu'on ne connait pas, c'est peut-être ce qui jusque là rendait l'autre créature plus effrayante que l'araignée. Son pelage noir ne laissait pas bien devinait ses formes et la terreur finissait d'empêcher l'enfant de regarder en face la terreur noire qui se cache dans la forêt interdite. Tout à la fois pourtant, c'est un craquement sinistre et de nouveau une odeur immonde qui la sort de ses cauchemars. Immédiatement elle comprend que l'autre créature vient de la sauver de l'acromantule qui git, masse informe sous la canopée. L'enfant se réfugie derrière un arbre mais, elle ne cherche pas à s'enfuir plus loin que ça. Cette nuit lui aura sans doute appris à ne pas tourner le dos à son adversaire quel qu'il soit et là, la curiosité plus forte que tout, la pousse à sortir sa tête blonde de l'obscurité. A regarder la créature qui s'approche à pas de loup. Le sinistros? Un Gaitrash? Un loup garou? Elle n'aurait su le dire mais quoiqu'il en soit, chacune de ces pensées n'ont rien de rassurant et font même mauvaise augure. Pourtant elle se sent trop fatiguée pour fuir. Si elle meure sous la même mâchoire que l'araignée, au moins mourrat-elle vite. C'est sa consolation. L'enfant sait reconnaître quand une histoire touche à sa fin. C'est là qu'il se met à se résigner, à contre coeur, à refermer le livre et à s'endormir. Pourtant au fond de son coeur, elle veut encore croire que le loup l'a sauvée, elle. Elle le regarde s'approchait lentement, fascinée par sa taille, par sa beauté et sa majesté, terrifiée par tout cela à la fois. Elle ne peut plus se cacher maintenant. Elle ose un pas alors que déjà elle sent sur son visage le souffle brûlant de l'animal mais c'est une mâchoire qui l'accueille, enserrant sa cuisse. Dans le silence un cri de douleur étouffé résonne comme un bruit mat. La douleur est vive. Elle lui fait monter les larmes aux yeux mais elle n'a pas comme tout à l'heure les réactions de l'excès et de la vigueur qui était encore sienne. C'est la fatigue qui la tient maintenant. Un petit gémissement de douleur lui échappe lorsque les longs crocs d'ivoire quitte sa chair à vif. Sa petite main douce va glisser contre la peau nu sous sa robe, serrer la plaie qui est si terriblement douloureuse. Mais son regard, lui, son regard cristallin plonge dans les prunelles vaironnes du loup. Elle ne cherche pas la pitié, elle ne supplie pas non plus qu'il l'achève non, c'est l'instinct de vie qui la tient jusqu'au bout. Elle est beaucoup trop jeune pour ne serait qu'envisager l'instinct de mort, tuer ou être tuée est bien loin à cette instant. Elle ne sait pas pourquoi elle ose lui lancer ce regard. Pourquoi elle ne ploie pas pour se retrouver genoux à terre et ne plus faire l'effort de se soutenir. Ce n'est pas la même hostilité dans les yeux du loup que dans celle de cette horrible créature qui voulait la manger tout à l'heure. Alors le doute, s'il ne l'a pas encore dévorée est-il encore temps à présent? Elle le regarde pour comprendre. C'est lui qu'elle cherche à comprendre. Ses yeux disent que vas tu faire maintenant? Elle semble lire la même hésitation chez l'animal qui la domine de sa taille. Elle recule très légèrement pour tendre la main vers la bête, incertaine. Elle est morte de peur, mais elle est aussi fascinée. Par quoi? Elle l'ignore. Peu sûre d'elle, elle le laisse sentir son odeur sur sa main un instant, de même qu'elle aurait pu le faire avec un chat avant de le caresser. Il y a de l'innocence dans ce geste, l'ingénuité de croire que la bête sauvage se laissera faire. Qu'a-t-elle de plus à perdre à présent? Elle peut se laisser aller à l'émerveillement si vraiment c'est la dernière fois. Ses soucis semblent l'avoir quittée, elle est sereine quand ses doigts effleurent avec infiniment de douceur les longs poils noirs et soyeux de la créature...



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Aaron O. Vanna Syl

Aaron O. Vanna Syl


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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeMar 4 Aoû - 12:12






La petite main, frêle et pâle, glissa sur la plaie laisser par les crocs de l'animal qui fut surpris. La jeune fille n'eut pas même un geste violent envers lui. Elle n'eut pas même le réflexe d'hurler à l'aide. Il releva son regard vers elle et croisa ses prunelles sibyllines. Les deux petites lunes azurs brûlaient alors, non pas de haine, non pas de panique, mais d'un mélange de sentiment confus et que trop étonnant. Le lycanthrope ne bougea plus à partir de ce moment. Il resta sur ses quatre pattes, la gueule à seulement quelques centimètres de sa tête. Au moindre mouvement, à la moindre envie, sa mâchoire pourrait se refermer sur son crâne et le broyer, sans difficulté, mais il ne le fera pas. Au contraire, il recule d'un pas, comme un chiot surpris de voir quelque chose bouger prêt de lui. Une main, au poignet fin, se tend vers son museau, mais elle ne bouge pas. Elle lui tends sa main, comme si elle voulait qu'il la découvre à travers son parfum, à travers cette main. Pense t-elle réellement qu'il n'est qu'un animal? Le loup garou penche la tête, et va poser son museau humide et froid dans la paume de la main. Il ne l'avait jamais encore fait jusqu'à maintenant : se laisser aller sous sa forme la plus originelle. Et malgré tout, il se sent étrangement bien. Comme si on venait de lui rappeler qu'il n'était pas seulement un tueur. Elle est si jolie que les yeux du lycan approuve cette beauté d'enfant innocente. Elle est candide, ingénue dans sa façon de faire. Était-elle une princesse égarée? Ou simplement une jeune fille perdue? Il l'ignore, ce qu'il sait, c'est qu'elle tremble de peur, et il comprends parfaitement. Ses doigts, fins et longs, glissent sur le poil lustré de l'animal. Ce dernier sait bien que le sang de sa cuisse coule encore, et qu'il faudra nettoyer la plaie pour que plus jamais elle ne se voit, mais il est si bien à ce moment, si bien qu'il ferme les yeux, quelques secondes, se perdant... se perdant dans un bonheur encore inconnu à ce jour. Il se sent rempli de liquide amniotique, et étrangement, ça lui plaît. Il se sent renaître : mais est-il seulement mort? Il rouvre les yeux et croise le regard azur de la princesse. Maintenant qu'elle est mordue, il ne peut faire que deux choix : la tuer, ou l'éduquer. Dans les deux cas, la responsabilité est grande. Il referme les yeux. Il sait qu'il ne peut se résoudre à mettre fin à son existence, car maintenant, elle fait partit de lui, tout comme il fait partit d'elle. Ils partagent des souvenirs, une identité. Ils sont un être avec deux cœurs, quatre poumons, quatre mains... ils ne forment qu'un tout informe. Le lycanthrope se recule un peu et secoue son long pelage. Il courbe l'échine, et on entend ses os craquaient, mais il ne cri pas, il ne feule pas. Son visage, sa gueule tout du moins, n'exprime pas la moindre once de douleur ou de souffrance. Il se laisse aller, et rapidement, c'est une peau d'éphèbe qui apparaît, courbé au dessus d'un tas de feuilles mortes. Il relève la tête. Il se sait nu, mais c'est devenu une habitude. Et le lycanthrope n'a que faire des préoccupations des hommes. Il reste pourtant assis, cachant d'une main les parties de son corps. Ce dernier est marqué par du sang séché : le sien, et celui de l'araignée. Mais aucunes plaies ne barrent son corps, redevenu neuf. Il lève la main et siffle :

« Accio baguette. »

La baguette de la jeune fille arrive aussitôt dans sa main, et dans un éclair bleu, il prononce un informulé. Un caleçon et un jeans recouvrent bientôt ses jambes, longues et musclés, et un t-shirt noir fait office de haut. Il se relève et d'un geste élégant du poignet, une paire de chaussure apparaît à ses pieds. Il lève les bras et un lourd manteau de feutre noir tombe de nulle part, se posant délicatement sur ses épaules. Il est maintenant habillé comme n'importe qui, sauf que lui a de la prestance. Son aura n'est pas noir, mais elle n'est pas blanche. Elle n'est pas oppressante, ni apaissante. Kirill est un stricte milieu. Son âme est légère et sérieuse à fois. Il est de ceux qui fascine de par leur façon de marcher et de parler, pas de leur façon de faire. Il range dans sa poche la baguette, la laissant glisser avec habilité et se penche tout de suite après au dessus de la jeune fille. Elle est blessée – et ce plutôt grièvement – à la cuisse. Les quelques écorchures partiront dès l'aube, mais pour l'instant, il faut trouver un endroit où passer la fière qui la guettera, dans quelques heures, quand le virus lupin envahira son système génétique. Les anticorps se déclencheront, et ce sera une guerre intérieur. Être ou ne pas être lycanthrope, tel est la question. Il glisse une main sous les jambes de la petite blonde, tandis que son main lui tient le dos, de sorte à ce qu'elle ne puisse pas bouger contre lui. Il plonge son regard dans ses yeux et avance d'un pas lent, sachant absolument où il va. Sa voix est un murmure, une caresse même. Elle fait l'effet d'une bise : apaisante. Kirill regarde la jeune fille, et ses pas le guident sans qu'il ne sache où il va, bien qu'il sache qu'à la fin, il arrivera là où son subconscient voulait aller.

« Je suis Kirill Orlov... je suis un loup garou. » Il sait que la nouvelle est toujours dur à prendre, il sait aussi que sans lui, elle serait morte. « Ce que nous avons croiser était une acromantule... ça n'est pas prudent de s'égarer dans la forêt interdite par ces temps de malheur. Les centaures, les sinistros et les acromantules rôdent... Il ne faut pas déranger le bois qui dort. C'est une règle. »

Il ne dit rien de plus. Il est stoïque, presque froid, mais dans ses prunelles, il y a une fierté immense. Il sait qu'il vient d'accomplir quelque chose de grand, mais il n'en pèse pas encore les réelles conséquences. Il avance dans la nuit, inconscient, mais ivre de bonheur en silence. Il ne sait pas vraiment pourquoi il est heureux, mais ce qu'il s'est, c'est que c'est une sensation nouvelle et agréable, une sensation qu'il aime... atrocement...


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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeMar 4 Aoû - 15:00


    Si vous croyez aux contes de fées peut-être vous êtes vous déjà demandé, est-ce que le petit chaperon rouge sait qu'elle et le loup vont se rencontrer, et est-ce que la grenouille sait qu'elle va se transformer en prince? Est-ce qu'il y a une règle pour les contes de fées? Une loi universelle qui fait que telle chose doit arriver et pas une autre.
    Si c'est un animal, ce n'est plus tout à fait qu'un animal. Elle retient son souffle quand la truffe glacée vient se poser dans le creux de sa main. La peur cède lentement sa place à une espèce de confiance incertaine. Ses doigts glissent dans la chaleur d'une caresse. C'est presque aussi innocent que la main d'un tout petit enfant qui se pose sur un visage inconnu pour faire connaissance. Elle regarde ses beaux yeux vairons, plein de magie et de mystère. La délicatesse avec laquelle elle le touche, et son regard sur lui sont très respectueux pourtant, quand il recule, elle retire sa main un peu promptement. Il se courbe, son corps craque sinistrement comme si ses os allaient se rompre. Vaguement soucieuse, elle s'approche, claudiquant un peu à cause de sa cuisse douloureuse. L'idée lui vient que peut-être le venin de l'araignée... Mais sous ses doigts la fourrure disparaît pour laisser place à la peau d'un homme courbé devant elle. Un peu surprise, et surtout gênée par la nudité de l'homme, elle baisse le regard, reprend pour elle cette main qui se voulait secourable.

    Il relève légèrement le visage, un beau visage ni trop doux ni trop menaçant. Le sang de l'araignée a séché sur sa peau mais elle ne s'en trouve pas dégoûtée, elle qui pourtant s'est si souvent montrée écœurée de trois fois rien. Là pas de dégoût. Elle sent quelque chose d'étrange en elle qui la lie à cet homme, au delà de la gratitude et de l'admiration. C'est plus fort, moins évident. Le timbre de sa voix quand il appelle sa baguette lui fait fermer les yeux une seconde, elle s'accrocherait à cette voix n'importe où. Quand elle le regarde à nouveau il s'est habillé, il a de la prestance, et elle le trouve beau. Mais pas comme elle aurait pu trouver beau n'importe quel garçon de Poudlard voire n'importe quel homme. Il approche, elle se campe aussi fermement qu'elle peut sur ses jambes. A-t-on déjà vu qu'on puisse avoir plus de méfiance à l'égard d'un homme que d'une bête? Mais quand il l'enlève dans ses bras, hormis la petite grimace que lui arrache la douleur à la cuisse, elle se laisse faire. Elle se blottit dans la chaleur de ses bras et le réconfort de sa voix la soigne déjà. Elle se sent en sûreté quand il la regarde.

    Kirill- Je suis Kirill Orlov... je suis un loup garou. » Il sait que la nouvelle est toujours dur à prendre, il sait aussi que sans lui, elle serait morte. « Ce que nous avons croiser était une acromantule... ça n'est pas prudent de s'égarer dans la forêt interdite par ces temps de malheur. Les centaures, les sinistros et les acromantules rôdent... Il ne faut pas déranger le bois qui dort. C'est une règle. »

    La voix lui parvint à travers une brume lointaine car déjà elle s'endort.

    Ella- ...si tu me mords je deviens loup garou à mon tour...je deviens toi. Je m'appelle Ella. Elladora...

    Mais Morphée l'a déjà prise en traître. Sa main se referme doucement sur le tissu qui couvre le torse de Kirill. Elle blottit son visage contre sa gorge, bercée par une pulsation tranquille. A-t-elle seulement eu pleine conscience de ce qu'ils venaient de se dire ou était-elle déjà à moitié perdue dans les nimbes narcotiques d'un sommeil qui allait être long et salvateur? Tant qu'elle sentait sa présence, tout irait bien, elle s'y accrocherait. Elle ne le laisserait pas la quitter maintenant.
    Comme elle le disait, elle devenait lui peu à peu. Dans ses rêves agités, la fièvre et des apparitions venaient la tourmenter. Elle voyait tantôt son visage, ses prunelles vaironnes, attentives posées sur elle comme pour l'empêcher de se noyer. Où était-elle? Qu'est-ce qui lui arrivait? Allait-elle mourir? Autant de questions qui avaient franchi ses lèvres pâlies par la fatigue et la lutte qui se faisait en elle, et le nom de Kirill qui revenait plus souvent que les autres. Plus souvent même que celui de Roman, son frère, son jumeau. Est-ce qu'elle se perdait? Etait-elle en train de s'oublier malgré tous les efforts de ses anticorps et leur lutte infernale. Un instant le cauchemar était si intense qu'elle voulut renoncer... Elle se laissa aller dans son sommeil mais une voix... cette voix, elle devait s'y accrocher. La force de ce sortilège surmontait tous les nuages du rêve, tous les créatures hideuses de son cauchemar.

    Enfin elle rouvrit doucement les yeux. Quel étrange rêve que celui qu'elle venait de faire. Son corps en était tout endoloris. Où était-elle? Pas à l'infirmerie en tout cas. Sa bouche était sèche, ses yeux douloureux. Elle se redressa, observant ses bras, les égratignures avaient disparus, tout cela n'avait sans doute était qu'un mauvais rêve. Elle se laissa retomber un instant fermant les yeux pour revoir encore le visage de Kirill, les rêves vous font d'étranges cadeaux parfois. Elle eut un sourire en y repensant... si seulement. Alors elle sentit le contact de sa peau contre la sienne et elle sut que c'était vrai. Qu'elle n'avait pas rêvé. Elle rouvrit les yeux:

    Ella- Tu es resté... pourquoi?

    C'était une question très sérieuse, sans détour. Pourquoi serait-il resté pour elle? Elle n'était qu'une gamine égarée après tout, rien de grande valeur.




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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeSam 8 Aoû - 0:48







Elle se blottit contre lui, une petite once de frayeur au fond des yeux. Peut être pas de la frayeur, mais une peur. Elle doute de lui, de l'homme plus que de la bête. Il a un sourire presque attendrie pour la jeune fille. Elle semble si petite entre ses bras, et si bien en même temps. Il ne la lâchera pas, plus tout du moins. Il sent sa chaleur sur son torse, il sent aussi son parfum, doux et fruité, de petite fleur qui peine à éclore. Elle se détend un peu. La présence d'un nouvel alpha est toujours un peu plus sécurisant. Sa meute à lui ne tient que dans les bras. Il a un sourire, mais sa voix reste grave, un peu essoufflée. Un tressaillement signifie sa douleur, mais elle n'est qu'éphémère, car déjà les blessures se referment.

« Je suis Kirill Orlov... je suis un loup garou. Il prit une respiration et fit le premier pas dans la forêt, lent et calme. Ce que nous avons croiser était une acromantule... ça n'est pas prudent de s'égarer dans la forêt interdite par ces temps de malheur. Les centaures, les sinistros et les acromantules rôdent... Il ne faut pas déranger le bois qui dort. C'est une règle. Elle le regarde sans être là, il sait qu'elle est épuisée.
- ...si tu me mords je deviens loup garou à mon tour...je deviens toi. Je m'appelle Ella. Elladora...
- En effet, murmura-il du bout des lèvres. Il sait qu'elle n'entendra pas, mais il ajoute pour lui même : et tu es bien la seule à partager ce privilège, Elladora. C'est ainsi que tu te prénommes? C'est beau. Très beau... Elladora. »

Il répète pour lui le prénom de la nouvelle louve et se déplace lentement entre les arbres. Sur son chemin, les acromantules reculent, sentant sur lui le sang de leur pair. Il est comme un prince dans cette forêt, et là où se pose son regard, les créatures se ratatinent dans leur terrier, apeuré. Au loin, les autres loups garous hurlent, appellent à la lune. Ils savent qu'en cette nuit, une nouvelle fille de la lune est née, et ils l'appellent, dans un concert d'enfer. Il aime. Il la sert contre lui, la gardant au chaud, si proche de sa peau. Il sait qu'entre elle et lui, il n'y a qu'un pas. C'est le destin qui l'a poussé ici, c'est le destin qui les a présenté. Il sait aussi qu'elle n'est pas tout à fait adulte, qu'elle est jeune, très jeune, mais aussi qu'elle est belle comme une fleur. Il marche, son pieds évite les racines traîtresses de la forêt. Il entends les branches qui craquent autour, mais sa respiration est toujours régulière, et son coeur bat sereinement. Son sang coule dans ses veines, dans les siennes et celle de la nymphette blonde. Il pense, il imagine. Ce garçon qu'il a vu dans ses souvenirs, ce garçon là... lui amènera du soucis. Il le sait déjà. Il transplane.

* * *

Le plancher de la petite pièce craqua quand sa chaussure se posa dessus. Le lourd tapis bordeaux en étouffa le grincement strident et Kirill avança dans la pièce, son regard balayant autour de lui. Il resta sur place quelques secondes, patient comme un prédateur, et releva la tête, humant l'air. Ses narines se dilatèrent et il suspendit son mouvement, mais... il n'y avait personne. Il referma la porte du pieds et se dirigea aussitôt dans la salle de bain, qui se trouvait au bout d'un long corridor. Kirill n'alluma pas la lumière. D'une, pour ne pas réveiller la nymphette, de deux, car il voyait aussi bien dans l'obscurité que dans la plus grande des clartés, à quelques nuances prêt. Il ouvrit la porte de la salle de bain et posa la jeune fille sur le sol, sur le tapis blanc et bleu qui recouvrait le carrelage vert, glacé et dur. Il alluma un néon et la lumière, qui éclairait alors toute la pièce, ne fit même pas cillait la jeune fille. Il l'avisa du regard. Vu ainsi, elle semblait réellement jeune. Peut être l'apparence actuelle de Moony... peut être un peu plus. Dix huit ans tout au plus, quinze au moins. Il se pencha et tendit sa main vers sa jupe, puis s'arrêta. Si elle se réveillait, elle hurlerait sans doute, offusquée. Elle le prendrait pour... qu'importe. Il secoua la tête et releva à peine la robe, découvrant la morsure de l'animal sur la cuise. La plaie était vilaine, les crocs étaient allés de loger très profond, mais dans deux jours, la morsure aura totalement disparu. Avec une bonne médecine, ceci dit. Kirill se releva et ouvrit la pharmacie, en sortant un ruban blanc – un bandage propre et sein. Il sortit sa baguette de sa poche et fit un mouvement rapide, qui fit disparaît le sang de sur la peau nacrée, tandis que le bandage entourait alors la plaie, la cicatrisant. Il se releva et avisa cette fois-ci la robe, qui était très abîmée et sale. Il gronda intérieurement et la laissa sur le sol, sortant de la pièce. Il revint quelques secondes plus tard, une chemise longue et blanche à lui. Il se pencha une nouvelle fois et lui enleva la robe blanche, sans un regard pour son corps. Kirill, à l'inverse des humains, n'avait aucun apriori sur la chair : pour cause, il n'avait pas vécu une seule « histoire » en mille six cent ans de vie. Ce n'est pas que ça ne l'intéressait pas, c'était uniquement qu'il n'en voyait pas spécialement l'utilisai. Il n'était pas une de ses brutes qui ne savaient pas se contenir en présence de quelques formes féminines, aussi charmantes soient-elle. Il la couvrit de sa chemise et la boutonna soigneusement. Elle prendrait sa douche demain matin, très tôt. Une douche froide. Il devrait aussi appeler Lycaon et Vitaly... au moins Vitaly. Il l'avisa une dernière fois et la souleva de sur le sol, éteignant la lumière et s'enfonça dans le corridor, se dirigeant alors vers la chambre.

* * *

Il se leva tôt le matin et sortit dehors, pour lui acheter « de quoi s'habiller » et de quoi manger. Le lycanthrope mangeait rarement chez lui, si bien que le frigo était rempli de viande et très peu de légumes, mais pour une enfant de cet âge, il valait mieux un plat équilibré. Il revint à la maison vers neuf heures, et rangea l'appartement qui était alors sur le pré-au-lard. Il prépara un plateau, de viande cuite – mais pas trop – et de légumes. Très peu de légumes : il ne fallait pas agresser le virus qui parcourrait maintenant ses veines. Il prépara aussi un pichet d'eau froide, presque glacé, car il savait que les longues nuits assoiffer les nouveaux lycans. Il avait déjà assisté à une « mutation », mais jamais en tant qu'engandreur. C'était sa première fois, en quelques sortes. Il attendit à son chevet durant trois heures : elle ne se réveilla qu'à onze heures. Réveilla... Kirill posa son regard sur elle, un regard tendre, alors qu'elle émergeait peu à peu de son sommeil salvateur. Il tendit une main vers elle, large et tendre à la fois, et fit le contour de sa joue.

« Tu es resté... pourquoi? »

Elle était directe, c'était normal. Il la regarda, un peu étonné de par la question. Était-ce si inimaginable? Il se redressa sur sa chaise, la regarde sérieusement, et avala sa salive. Pourquoi? Quelle question.

« Parce que c'est ainsi que nous avons été élever. Il la regarda et eut un sourire un peu plus détendu. En te mordant, je me suis rendu responsable de toi, comme si j'étais devenu une sorte de père, et c'est ainsi que l'on me qualifiera. Tu ne sais encore rien de la vie de lycanthrope, alors c'est normal que tu ne saches pas... mais ce n'est pas grave. »

Kirill se leva et prit le plateau du bout des mains, le plaçant de tel sorte qu'il ne pouvait tomber que si elle le poussait. Il lui servit un verre d'eau et se rassit, avalant une nouvelle fois sa salive. À croire que le loup garou était mis dans une étrange position par la nouvelle louve...

« Chez les lycanthropes, celui qui mord est comme un géniteur, ce qui signifie que le lien est immédiat. Ce que tu ressens, je le ressens. Ce que tu penses, je le devine. Ce que tu as vécu... je le sais. Je sais énormément de chose de toi, mais toi, tu ne sais de moi, n'est-ce pas? Kirill hocha la tête avant de continuer : Bien. Je vais te dire qui je suis, comme ça, nous partirons sur de bonnes bases. Je suis Kirill Orlov, et je suis lycanthrope depuis plusieurs années. Quand nous devenons lycanthropes, on nous apprend à faire deux choses en cas de morsure : tuer la victime, ou l'éduquer. Il est très rare qu'on l'éduque, car être mordu est une honte, mais dans de rares cas, les hauts dignitaires mordent et sauvent ainsi des vies. Le regard de Kirill devint plus clair, plus... humain? Si je t'ai sauvé de l'acromantule, je n'ai pas pu résisté à te mordre, et je m'en excuse énormément, mais l'instinct reprend ses droits sur notre personne quand la lune se fait proche. Qu'importe... je n'ai pas voulu te tuer, car je n'ai pas pour habitude de tuer les humains. Cela ne sert à rien et m'amène à rien. Tu es, mh... Il hésita un moment, cherchant son mot. ...une exception, devrais-je dire. Je... je n'avais encore jamais mordu quelqu'un auparavant. J'entends par là que tu es la seule qui... m'appartienne, en quelque sorte. Oui, c'est le mot. Alors que certains ont une cinquantaine de mordus sous eux, moi, je n'ai que toi. Tu es la seule à qui j'ai sauvé la vie, et je dois t'avouer que... j'ai hésité à te tuer. Mais je ne l'ai pas fait... en te voyant, il eut un sourire tendre, je n'ai pas eut le courage. Comme si tu me disais clairement de ne pas te tuer... mais... ta main sur mon museau a été ce qui m'a décidé à te garder en vie. Kirill eut un sourire jovial et se leva. Qu'importe. Un de mes frères va venir d'ici quelques minutes, et je t'expliquerais les rudiments de ta nouvelle vie, mais avant, j'aimerais que tu manges un peu, que tu reprennes des forces. »

Kirill regarda l'heure. Son frère ne tarderait pas à arriver, dix petites minutes. Il était quelqu'un de plutôt ponctuel. Kirill savait qu'il ne serait pas en retard.


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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeSam 8 Aoû - 12:11


    La tendresse dans le regard de Kirill fut la première chose qu'elle vit en se réveillant. Que peut-on souhaiter de mieux que d'être accueilli dans la tendresse quand on vient tout juste de naître. Elle n'en avait pas encore conscience mais elle venait effectivement de naître à cet instant précis où elle avait ouvert les yeux sur le visage de Kirill. Elle était différente. Pas seulement en terme biologique ou génétique mais le changement avait opéré jusqu'au plus profond d'elle même. Loin de Poudlard, coupée de ce monde là, avec pour souvenir le plus clair celui d'un énorme lycan à la fourrure de jais qui blottissait sa tête dans le creux de sa petite main, Ella allait vite se révéler plus mature, plus sage mais non moins intransigeante qu'elle l'avait toujours été. Elle conservait ses rêves d'enfant dont celui d'un amour éternel que le temps ne saurait ni calmer ni étioler. Ella avait toujours couru après la constance, rêvé de ce qui ne peut pas être: l'intemporalité. Elle n'avait jamais souhaité être immortelle par exemple, l'idée ne l'avait même pas effleurée, mais elle rêvait de ce temps où elle et Roman se blottissaient l'un contre l'autre scindés dans le liquide amniotique sans aucune notion de rien, ni de temps, ni d'exister, ni d'être deux personnes distinctes. Un temps dont elle n'avait bien sûr aucun souvenir mais qu'elle avait souvent imaginé. C'était sans doute ce qui jusque là l'avait toujours empêcher de regretter de n'être pas plus proche de son jumeau, l'éloignement lui permettait de rêver qu'il pouvait y avoir quelque chose d'immuable entre eux, quelque chose qui était bel et bien là mais qui pouvait s'évaporer à tout moment, pour un faux pas, pour une phrase sortie sans y penser. C'était l'inconstance de l'humain qu'elle n'aimait pas tant chez les autres. Elle avait beaucoup de connaissance parmi les élèves de Poudlard et même au delà, mais si peu qu'elle considérait comme ses amis en fin de compte. Et là, dans la douce clarté du matin qui tirait ses dernières heures, sous le regard de Kirill, ce regard qui n'appartenait qu'à elle à cet instant précis, elle se rappelait ce qu'elle avait éprouvé à se sentir lové contre lui la nuit dernière et elle voulait que ça ne s'arrête jamais.
    D'une main douce il fit le contour de sa joue et elle ferma les yeux juste un instant avec l'envie de prendre sa main mais elle n'osait pas encore. Son coeur se serra un peu. Elle ne voulait pas encore tout lui céder avant de tout savoir, avant d'avoir tout compris. Ce qu'on lui avait dit des loups garous à l'école avait été démenti sans ménagement en l'espace d'une seule nuit. Des êtres monstrueux, Kirill n'était pas monstrueux, il était magnifique, cruels, incapables de se contrôler, lui il s'était contrôlé, il ne l'avait pas tuée, avides de sang et de violence, il n'avait fait que la sauver, sans rien demander en retour. Il avait été plus prévenant qu'un homme aurait pu l'être, plus précautionneux avec elle que même Roman, qui pouvait être si brusque parfois, ne le serait jamais. Elle rassemblait dans ses souvenirs toutes ces attentions et le confort dans lequel elle se trouvait maintenant et alors lui vint une question: pourquoi? Pourquoi prenait-il si grand soin d'elle, une inconnue assez écervelée pour pénétrer dans la forêt interdite avec sa malheureuse baguette pour défense. D'ailleurs où était-elle sa baguette, elle l'avait perdue, elle ne s'en souciait guère à présent. Kirill était la seule chose dont Ella se soucier. Elle voulait savoir, elle voulait qu'il lui dise qu'il pouvait exister un toujours entre eux, un vrai toujours, constant, inaltérable, différent.

    Ella- Tu es resté... pourquoi?

    La question parut l'étonner mais Ella ne bougea pas de ses positions. Elle avait conscience d'être trop directe et elle savait que plus tard c'était merci qu'elle lui dirait mais elle avait un tel besoin de savoir. Non elle ne savait rien de lui et pourtant elle lui était attachée comme si elle l'avait toujours connu. Elle écoutait ce qu'il disait, buvant ses paroles sans jamais l'interrompre.

    Kirill- on nous apprend à faire deux choses en cas de morsure : tuer la victime, ou l'éduquer. Il est très rare qu'on l'éduque, car être mordu est une honte, mais dans de rares cas, les hauts dignitaires mordent et sauvent ainsi des vies. Si je t'ai sauvé de l'acromantule, je n'ai pas pu résisté à te mordre, et je m'en excuse énormément, mais l'instinct reprend ses droits sur notre personne quand la lune se fait proche. Qu'importe... je n'ai pas voulu te tuer, car je n'ai pas pour habitude de tuer les humains. Cela ne sert à rien et m'amène à rien. Tu es, mh... une exception, devrais-je dire.

    Cette instant particulier de la conversation toucha Ella bien qu'elle savait déjà qu'elle parlerait sur ce qui avait été dit avant. Il poursuivit. Ella chercha de sa main celle de Kirill pour la tenir sans le quitter des yeux. Le seul contact lui prodigua une étrange sensation de chaleur qui venait de l'intérieur mais elle était fière et ne rougit point, laissant seulement paraître de son émoi qu'elle ne voulait rien en montrer:

    Kirill- Je... je n'avais encore jamais mordu quelqu'un auparavant. J'entends par là que tu es la seule qui... m'appartienne, en quelque sorte. Oui, c'est le mot.', elle lui appartenait. A quelqu'un d'autre que la blondine, ce mot aurait pu faire peur, à elle, il ne fit que soulever d'autres questions et un sentiment de... plénitude étrange,' Alors que certains ont une cinquantaine de mordus sous eux, moi, je n'ai que toi. Tu es la seule à qui j'ai sauvé la vie, et je dois t'avouer que... j'ai hésité à te tuer.

    Elle sentit un frisson glacé lui parcourir l'échine. Elle avait bien eu conscience qu'à un moment, avant que tout ne bascule, elle s'était résignée à mourir. La nouvelle qu'un des frère de Kirill allait bientôt arrivait tira la jeune fille de son humeur trop facile, et de son envie de se blottir contre lui et de se laisser aller aux inclinaisons de cette chose étrange qui grandissait en elle. En avait-elle honte? Je ne crois pas. Elles étaient tout simplement destinées uniquement à Kirill voilà tout. Et puis elle repensait à ce qu'il avait dit tandis qu'il lui servait un verre d'eau et qu'elle le remerciait. Il avait dit qu'être mordu était une honte...

    Ella- Est-ce que ton frère me considérera comme un être méprisable? ', demanda-t-elle sur le ton de la conversation tout en mangeant, on aurait dit que ça lui était égal ce que l'on penserait d'elle, qu'elle posait la question par simple désir d'anticiper,'Tu as dit que c'était une honte d'être mordu, mais... je n'ai pas honte, je... est-ce que tu auras honte quand il sera là, ton frère?,' ses yeux bleus se fixèrent à nouveau sur Kirill.

    C'était plus ça qui la préoccupait elle, que Kirill ait honte d'elle. Il n'y avait pas grand chose qui pouvait lui faire honte à elle, elle avait toujours eu un fort caractère, elle n'avait jamais rougi de quelque chose devant n'importe qui pour une broutille et même pour ce qui était important elle avait le don de se donner l'air inébranlable. Mais si Kirill avait honte d'elle... elle n'avait plus que lui, c'est ce don elle venait de se rendre compte et son coeur prit de détresse feint de s'arrêter tout à coup. Sa famille, une grande famille de chasseur de créatures, ne voudrait peut-être plus d'elle. Et que dirait Roman? Est-ce qu'il pourrait l'aimer quand même? Est-ce qu'il pensait à elle à ce moment là? C'était la première fois depuis qu'elle s'était perdue qu'elle se demandait si quelqu'un pensait à elle à Poudlard où, c'était ridicule elle le savait mais l'idée lui traversa l'esprit, si on l'avait laissée disparaître comme ça sans plus se poser de questions. A ce moment quelque chose lui apparu comme net et précis: Roman viendrait, il essaierait. Un nouveau frisson la parcourut. Que ressortirait-il de cette rencontre? Elle ne voulait pas se poser cette question maintenant. Maintenant elle était avec Kirill, et son frère n'était pas encore arrivé, c'était curieux cet appréhension qu'elle avait au sujet de ce frère qu'elle ne connaissait même pas, elle voulait en profiter de peur que le toujours dont elle rêvait tant n'existe pas, elle préférait ne pas trop se rendre compte encore:

    Ella-Est-ce que toi aussi tu m'appartiens Kirill?,' elle se devait de poser la question puisque ça la taraudait depuis qu'il avait lui même prononcé le mot, elle baissa tout de même le regard.

    Elle ne lui disait pas qu'elle n'avait plus que lui maintenant. Elle ne voulait pas qu'il ait pitié d'elle. Une fois le moment de gêne passé pourtant, ses prunelles se fixèrent à nouveau dans celle de Kirill, avec force et détermination et surtout sans la moindre honte.







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Wolfgang S. Orlov

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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeSam 8 Aoû - 17:21







« Est-ce que ton frère me considérera comme un être méprisable? Kirill arqua un sourcil : avait-il dit cela? Peut être sans y faire attention, mais... Tu as dit que c'était une honte d'être mordu, mais... je n'ai pas honte, je... est-ce que tu auras honte quand il sera là, ton frère? »

Il la regarda et n'eut même pas à réfléchir. Sa main se leva lentement et se posa doucement sur la joue de la petite blonde. Avoir honte de quoi? D'avoir une nymphette aux yeux bleus à la maison? Ôh non, Kirill n'aurait jamais honte – il n'avait jamais honte. Qu'importe ce qu'il faisait, son rang, son âge et sa force l'excusaient, mais plus que tout au monde, Kirill était quelqu'un qui s'assumer, et s'il avait à faire une erreur, il saurait l'avouer, mais... Elladora n'était pas une erreur. Elle était un petit mal dont sortirait un grand bien. Il eut un sourire, sa main caressant sa joue avec une tendresse particulière, qu'on ne lui connaissait pas.

« Même si tu étais une honte aux yeux de tous, je ne regretterais pas ce que j'ai fais. Comme je te l'ai dit, seuls les hauts dignitaires peuvent mordre. De ces dignitaires, je suis sans doute le plus haut placé, après mon père et mon frère, alors qu'importe si les autres te trouvent méprisables. Je sais que tu es belle, alors moi, je n'aurais pas honte. Il se pencha doucement et déposa un baiser sur le front de la jeune fille, un sourire presque paternel sur les lèvres. Mon frère n'aura pas honte : il a épousé par deux fois une sorcière qui n'était pas lycane. Il sait ce qu'est que la beauté avant le sang. Il ajouta, avec un sourire un peu plus fin, presque moqueur : la honte n'est pour ceux qui ne n'aperçoive pas la beauté... la honte est une excuse pour défouler son refoulement. C'est triste, mais c'est ainsi. »

Kirill se recula, avisant une nouvelle fois sa montre. Deux minutes. Il remit en place sa veste et tourna les talons. Dans quelques secondes, il toquerait à la porte. C'était drôle cette façon qu'il avait de toujours faire attendra à la dernière seconde. Kirill ferma les yeux, réfléchissant. Qu'allait-il lui dire, au final? Ôh, c'était sûr, son frère lui en voudrait, et ce, jusqu'à la dernière seconde. « Une enfant? Tu as mordu une enfant! » ...qu'importe. Wolfgang – leur père – avait fait bien pire. C'était peut être autre chose qui préoccuperait Kirill. Peut être que dans le fond... il ne voulait pas la laisser partir. Pas loin de lui. Le monde était dangereux. Trop dangereux pour une nouvelle louve, sans défense, qui... quelqu'un toqua. Quand Kirill fit le premier pas, il s'arrêta. Elladora venait de poser une question. Essentielle? Il ignorait : il n'aurait pas su le dire. Il n'aurait pas su dire si cette question le mettait mal à l'aise ou, au contraire, le remplissait d'une joie immense. Mais laquelle? Qu'une enfant vous mette la laisse autour du cou et vous garde près d'elle le temps de l'éternité? Il avait été touché au plus profond de sa chair par les yeux bleus de l'enfant. Il serait touché encore plus profond par elle, toute entière.

« Est-ce que toi aussi tu m'appartiens Kirill?
- Plus que tu ne peux l'imaginer. »

Cela ne répondait pas à la question, mais comment le lycanthrope – de mille cent soixante ans – pouvait dire à une enfant « met moi un collier, je suis tiens, je te protégerais » ? C'était ridicule, incohérent. Kirill eut pourtant un sourire tendre et se déplaça jusqu'à la porte de l'entrée qu'il ouvrit. Sur le pallier, deux personnes. Une très grande, et une plus petite, mais toutes deux adultes. La première, plus grande, aux cheveux noir de jais et aux yeux bleus, entra la première, suivit de près par la plus fine. Les deux se ressemblaient énormément, comme si dix ans eut séparé les deux corps. Kirill avança le premier dans le corridor et ouvrit la porte de sa chambre. Les deux silhouettes entrèrent. La première portait un long manteau de feutre – qui aurait pu appartenir à Kirill si seulement elle n'était pas aussi longue. La deuxième portait un habit plutôt jeune – un jeans et un t-shirt noir – et portait une mallette grise dans sa main, mallette qu'il posa sur le sol. La plus grande silhouette avisa du regard la petite blonde et resta de marbre. Elle était tout de même jeune...?

« Je te présente mon frère et son fils, Kirill s'avança, montrant du doigt la plus grande silhouette, c'est mon frère aîné, Vitaly, et lui, c'est son fils aîné, Jake. Vitaly est comme moi, c'est un né-lycanthrope, un sang pur, et son fils est un hybride : son père était lycanthrope et sa mère humaine. »

Jake s'avança et déposa la mallette sur le lit. Elle s'ouvrit d'elle même, dévoilant un nombre incalculable de petites fioles remplies de nombreuses substances, de diverses couleurs. Au milieu de ses fioles, il y avait une seringue, à l'aiguille plutôt fine et courte, comme si elle n'était utilisée que pour piquer les muscles. Vitaly regarda Jake et lui fit un signe de main, ce dernier hocha la tête positivement, prenant trois fioles. Vitaly regarda la petite blonde puis Kirill, et avec un sourire qui n'avait rien de sympathique ni de menaçant, il sortit de la chambre. Kirill le suivit, ayant compris ce qu'il voulait dire. Ils s'arrêtèrent dans la cuisine, tous les deux, pour... parler? Jake qui mélangeait les substances dans une troisième fiole – vide – dit quelques mots, sans pour autant lever le regard vers la petite blonde.

« Mon père est étonné... Kirill est resté plus de mille cinq cents ans tout seul. Les dernières personnes qu'il a mordu se sont retournés contre lui, et il a du les tué. C'est triste d'un certain sens, soupira Jake, que l'on puisse en vouloir à ce point à un Prince qui nous a fait un tel don. C'est véritablement triste... après toutes ses années, je pense que père n'aurait jamais imaginé qu'il mordre quelqu'un d'autre. Jake releva la tête, son regard croisant celui de la jeune fille, surtout quelqu'un d'aussi jeune. C'est qu'il y a plus de risque.... Kirill ne pense jamais au risque... »

Les deux dernières phrases avaient été murmuré, et la dernière presque inaudible. Jake se releva, une fiole pourpre dans les mains. Le mélange se changea bientôt, devenant peu à peu un violet foncé. Il jaugea la fiole et hocha la tête pour lui même, et prit la seringue, la remplissant alors du liquide. Pendant ce temps, dans la cuisine, Vitaly regardait Kirill avait un air désapprobateur.

« Tu sais ce que cela signifie... plus ils sont jeunes, et plus ils ont du mal à passer le cap. Comment peux-tu être aussi... téméraire? Tu risques sa vie, Kirill! Tu risques tout pour...
- Je l'ai mordu, grogna Kirill, je l'ai mordu sans le vouloir. Je l'ai sauvé, mais je l'ai mordu... et si je n'avais pas été là, elle serait morte, toute seule dans la forêt.
- Cela ne te donne pas le droit de vie ou de mort sur cette fille, soupira Vitaly, cela ne te donne aucun droit sur elle. Tu sais très bien ce qu'il va se passer, n'est-ce pas? Sais-tu au moins qui elle est? Elle a l'âge d'être à Poudlard. Tu sais combien il coûte devant un tribunal de mordre, en Angleterre? Cher... très cher.
- Par pitié, épargne moi tes sermonts. Père a fait de même pour Moony, et personne ne le lui reproche.
- C'était il y a deux cent ans. C'était différent. Maintenant, avec toutes les saloperies que ces enfants ont dans le sang, ils ont moins d'anticorps, tellement aseptisé. C'est dangereux.
- Elle survivra, je le sais.
- Tu as toujours eu bon espoir.
- Et cela s'est toujours bien passé. Vitaly soupira et haussa les épaules.
- Si elle vit, dis moi merci. Si elle meurt... ne me reproche rien.
- Je sais... merci Vitaly. »

L'aîné haussa une nouvelle fois les épaules et se dirigea vers la chambre. Jake se tenait debout devant la petite blonde et tenait la seringue, prête à être utiliser. Vitaly tapota l'épaule de Jake, un sourire un peu plus détendu sur les lèvres, et attrapa la seringue. Il regarda la petite blonde et eut un sourire calme, sûr de lui.

« Je pense que Kirill n'a pas eu le temps de t'expliquer les rudiments de la lycanthropie, et encore moins les premiers jours, alors je vais t'expliquer ce que sera ta première semaine. Tout d'abord, il y a la morsure. On dit que c'est une malédiction, mais c'est plus complexe. Un puissant virus envahit ton organisme et détruit une à une tes cellules pour réécrire ton code génétique. Cela est très douloureux : alors tu te retrouves dépourvu de tout système immunitaire durant une nuit. Cette nuit là, tu souffriras atrocement, tu auras chaud, tu auras mal, tu voudras mourir, mais tu ne pourras pas. Cette nuit, une personne sur cinq la passe, c'est donc assez rare : d'où la rareté des loups garous. Cette seringue injectera dans ton sang des anticorps qui faciliteront la destruction de ton génétique : la nuit sera moins douloureuse et tu auras plus de chance de survivre. Seul bémol, il ne faut faire aucun effort et tu te sentiras engourdie, au moins que tu ne pourras plus lever les bras ou encore marcher. Dès après demain, tout ira mieux, tu seras même plus énergétique. Ensuite, Kirill t'a mordu très prêt de la prochaine pleine lune, c'est à dire que tu subiras ta première transformation dans à peine six jours. La première pleine lune est douloureuse, mais si tu te laisses aller, tu verras que tu sentiras même un sentiment extrême de liberté. Il eut un sourire : tu verras, c'est une expérience très intéressante. »

Vitaly avait un humour particulier, mais même Kirill eut un petit sourire amusé. Il ne mettait jamais vraiment ses patients en confiance, pourtant Vitaly était loin d'être mauvais. Il était même super bon en potions, mais son acidité avait longtemps contribué à sa mauvaise réputation. Mais sa lycanthrope avait été le summum.

« Fais confiance en Vitaly, il a pas l'air comme ça, mais il est doué. Vitaly eut un petit rire en se tournant vers Kirill qui continua : je lui confierais ma vie. »

Vitaly s'approcha tranquillement du lit, la seringue à la main, et regarda la jeune fille.

« Puis-je avoir votre main? »

Le contre sens était drôle, et Kirill esquissa un sourire amusé. Il avait peut être deux cent ans de plus que lui, mais Vitaly n'avait pas changé depuis qu'il avait treize ans. Vraiment pas...



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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeDim 9 Aoû - 0:37



    Ella ne pouvait s'empêcher de poser toutes ces questions et pourtant, Kirill semblait résolu à y répondre sans détour. Un trait que la blondine appréciait chez lui au même titre que la douceur de ses caresses alors qu'elle ne faisait que le découvrir de minute en minute avec une douce avidité de le connaître. Et elle put même lui parler de sa seule crainte, après tout, n'être pas aimée des autres lui était parfaitement égal, seul lui comptait:

    Kirill- Même si tu étais une honte aux yeux de tous, je ne regretterais pas ce que j'ai fais. Comme je te l'ai dit, seuls les hauts dignitaires peuvent mordre. De ces dignitaires, je suis sans doute le plus haut placé, après mon père et mon frère, alors qu'importe si les autres te trouvent méprisables. Je sais que tu es belle, alors moi, je n'aurais pas honte. Mon frère n'aura pas honte : il a épousé par deux fois une sorcière qui n'était pas lycane. Il sait ce qu'est que la beauté avant le sang. Il ajouta, avec un sourire un peu plus fin, presque moqueur : la honte n'est pour ceux qui ne n'aperçoive pas la beauté... la honte est une excuse pour défouler son refoulement. C'est triste, mais c'est ainsi. »

    Il y avait dans ces quelques mots un baume suffisant à apaiser les craintes et les doutes de la jeune fille, à guérir celles du passé, le refus de Durmstrang et le poids d'avoir non pas menti, mais travesti une part de ce que les autres jugeaient être LA vérité. Kirill lui se fichait de savoir si ce qui coulait dans ses veines était du nectar, de l'ambroisie ou une simple eau de pluie. Il la regardait pour ce qu'elle était, du moins était-ce ce qui semblait, et non pour son pédigrée en quelque sorte. Ella n'avait jamais aimé ce genre de distinction, aurait-elle aimé Kirill plus encore si avant de la mordre il lui avait dit qu'il était un loup pur et noble: non, elle le savait intimement car elle l'avait aimé juste pour ce qu'il était à ce moment là dans la forêt et encore maintenant. Elle lui rendit son sourire. On frappa à la porte et tous deux sortirent comme un seul homme de leur intimité, Ella adressa un regard en direction de la porte de la chambre, puis un à Kirill qui s'était déjà lever. Il fallait qu'elle lui pose la question avant qu'ils ne soient plus seuls et que peut-être, quelque chose ne change entre eux. Ella ne s'était pas encore fait d'opinion, bonne ou mauvaise, de ce qu'il ressortirait de cette visite. Tout ce qu'elle savait c'était que savoir que le frère de son protecteur avait épousé deux femmes sorcières avaient quelques choses de... sécurisant et encourageant sans qu'elle sache bien en quoi.

    Ella- Est-ce que toi aussi tu m'appartiens Kirill?
    Kirill- Plus que tu ne peux l'imaginer.

    Sans qu'elle puisse voir quelle était l'expression sur le visage de Kirill quand il avait dit cela, Ella ressentit une joie intense seulement à l'entendre. C'était tout ce qu'elle avait envie d'entendre. Elle n'imaginait effectivement pas à quel point Kirill le pensait et pour elle, ils s'appartenaient sans contrainte, ni violence, d'un commun accord et c'était ce qui rendrait leur lien si unique et si fort. Quelques instants après, deux hommes rentraient à la suite de Kirill dans la chambre où Ella était convalescente. Elle fut d'abord frappée par leur ressemblance physique, puis elle se rappela que Kirill lui avait dit que son frère était le premier de tous les lycans juste derrière leur père et en conçut une grande gêne en s'apercevant qu'elle ne portait face à lui qu'une chemise, qui devait sans doute appartenir à Kirill. Mais elle était si bien dedans, bien qu'elle fut trop grande, que jusque là, elle n'y avait pas prêté attention.

    Kirill- Je te présente mon frère et son fils, Kirill s'avança, montrant du doigt la plus grande silhouette, c'est mon frère aîné, Vitaly, et lui, c'est son fils aîné, Jake. Vitaly est comme moi, c'est un né-lycanthrope, un sang pur, et son fils est un hybride : son père était lycanthrope et sa mère humaine. »
    Ella- Enchantée, je m'appelle Elladora.,' fit-elle légèrement rougissante mais bien cachée jusqu'aux épaules par le drap.

    Pour le reste, elle ne comprenait pas encore toute la différence entre elle, un lycan de sang pur et un hybride comme disait Kirill, d'ailleurs elle n'aimait pas ce dernier mot. Pour le moment ces termes là ne valaient guère mieux qu'un peu de fourchelang pour elle. Mais, polie, elle garda ses questions pour plus tard à ce sujet. Dans un second temps son regard fut attiré par la mallette de Jake, et puis elle se demanda si elle aurait du dire autre chose que juste "Elladora" pour se présenter. A vrai dire Kirill n'avait guère eu le temps de l'informer de ce qui se faisait ou non et la blondine avait dans ses arrières pensées l'idée qu'elle pouvait à tout moment dire ou faire quelque chose qui n'irait pas. Elle soutint le regard de Vitaly pendant le peu de temps où il s'arrêta sur elle, parce que c'était dans sa nature de ne pas détourner le regard quand on l'observait mais c'était sans arrogance bien sûr. Puis elle regarda avec une toute petite appréhension Kirill quitter la pièce avec son frère, pour la laisser seule avec Jake qui s'affairait avec ses fioles. C'était la première fois depuis hier soir qu'elle avait conscience de ne plus être tout à fait avec Kirill. Ses prunelles se posèrent avec curiosité sur Jake et ses fioles et ses seringues. Elle n'avait jamais trop aimé les seringues et au fond d'elle elle avait un tout petit espoir que ce n'était pas pour elle...

    Jake- Mon père est étonné... Kirill est resté plus de mille cinq cents ans tout seul.
    Ella- Vous avez dit mille cinq cents?', ne put-elle s'empêcher de relever.

    Kirill avait dit "depuis plusieurs années" pas depuis plusieurs centaines d'années! Le visage d'ange d'Ella affichait la surprise sans pudeur, il passa par sa tête que Vitaly était l'aîné de Kirill quand elle demanda encore:

    Ella- Mais...mais alors quel âge avez vous?

    C'est amusant comme on peut se sentir infinitésimal face à quelqu'un qui vous parle d'un morceau de vie qui comprends déjà plus de deux siècles. Et le temps semblait bien évidemment n'avoir atteint aucun des trois hommes présents dans la maison. Elle n'avait pas peur pourtant, elle se laissait simplement aller à une surprise innocente. Dans les livres de Défense Contre les Forces du Mal, on ne parlait jamais de cet aspect de la lycanthropie, peut-être était-ce un secret trop bien gardé, ou alors peut-être que cela ne s'appliquait pas aux "mordus". Aussi étrange que cela puisse paraître, Ella ne se posa pas la question par rapport à elle même, la seule forme d'éternité qui pouvait l'intéresser étant, l'éternité d'un lien ou d'un sentiment.
    Puis elle voulut savoir ce qui avait bien pu se passer pour que Kirill reste seul si longtemps. Avait-il perdu la personne qu'il aimait?

    Ella-Pourquoi est-il resté seul si longtemps? Que c'est-il passé?
    Jake- Les dernières personnes qu'il a mordu se sont retournés contre lui, et il a du les tué. C'est triste d'un certain sens, soupira Jake, que l'on puisse en vouloir à ce point à un Prince qui nous a fait un tel don. C'est véritablement triste... après toutes ses années, je pense que père n'aurait jamais imaginé qu'il mordre quelqu'un d'autre. Jake releva la tête, son regard croisant celui de la jeune fille, surtout quelqu'un d'aussi jeune. C'est qu'il y a plus de risque.... Kirill ne pense jamais au risque...

    S'il n'avait pas été fait mention de ces fameux "mille cinq cent" un peu auparavant, Ella aurait sans doute rétorqué qu'elle n'était pas si jeune et qu'elle serait majeure dans un an tout au plus. Mais au lieu de cela, elle tenta de se figurer ce que ça pouvait bien être que quelqu'un de jeune aux yeux de Jake. Quand à ses deux dernière phrases, Ella n'osa pas trop demander quels risques précisément et les voix indistinctes mais peu posées qu'elle entrapercevait venant de la cuisine ne faisait que tendre un peu plus l'atmosphère. Finalement, elle se contenta de le regarder faire un petit moment avant de demander comme pour couvrir le tracas que lui causer les bruits de la cuisine par celui de leur conversation:

    Ella- A quoi servent ces fioles?

    Entre temps Kirill et Vitaly revenaient. Mais cette fois ci c'est Vitaly qui s'adressa à elle, et elle l'écouta sans ciller une seule fois ni l'interrompre d'aucune question. Si ce qu'il lui dit lui fit peur, car il faut bien avouer que Vitaly n'était pas un as dans ce qui était de la rassurer, elle n'en montra rien du tout. Elle se contentait de le regardait avec beaucoup de sérieux et accordant une fois un regard à la seringue et quand il eut fini de parler c'est dans le sourire de Kirill qu'elle se réconforta, pour autant sans rien montrer de l'affection si spéciale qu'elle avait pour ce dernier. Elle avait une certaine pudeur dans ce domaine, et les regards et les gestes, les mots même qu'elle lui disait n'appartenait qu'à lui.

    Kirill- Fais confiance en Vitaly, il a pas l'air comme ça, mais il est doué. Je lui confierais ma vie. »

    Ella acquiesça d'un petit "hm" plus obéissant que convaincu, mais elle sourit, et pour quelqu'un qui ne l'avait jamais vu avant son sourire était sans doute ce qu'elle avait de plus joli. Il révélait aussi toute la fragile délicatesse et la joie de vivre naturelle d'Ella. Elle était comme un petit papillon qui virevolte autour de la flamme d'une bougie. Adroite, délicate, terriblement jolie mais si fragile. Un faux pas et elle se tue sur la flamme, mais la flamme est si belle et de loin sa chaleur si douce. Tout ne tient qu'à un fil.

    Vitaly- Puis-je avoir votre main?

    Un regard vers Kirill, toujours comme pour avoir son approbation, ou peut-être la sécurité d'un sourire puis elle donna sa main à Vitaly. Une main à la peau douce et souple. On devinait que sa chair était sans doute la plus tendre, celle d'une enfant et sans mal on devinait que jamais aucun labeur n'était venu ravager et tirailler cette main délicate. Comme Kirill l'avait dit, Vitaly fit les choses très bien et elle ne sentit même pas la seringue piquer son muscle. Par contre elle sentit une vive brûlure tout de suite après et elle eut une charmante petite grimace. Elle s'était préparée à se retrouvée presque immédiatement dans l'état que Vitaly lui avait décrit, pourtant sur le moment, hormis la sensation de brûlure, rien de particulier ne se passa. Ce n'est qu'une fois que la fièvre monta, avec la lune une fois la nuit tombée, qu'elle commença à sentir les effets de la mixture de Vitaly.


Dernière édition par Elladora Konstantine le Dim 9 Aoû - 0:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeDim 9 Aoû - 0:38


    " Cette nuit là, tu souffriras atrocement... "

    D'abord, elle sentit qu'elle perdait des force de minutes en minutes mais elle s'escrimait à ne rien dire et à résister, puis vint le moment où elle avait véritablement de la fièvre. Ses yeux rougirent progressivement et elle se sentit si fatiguée que parlant à Kirill elle finit par ne plus que murmurer pour enfin s'arrêter complètement en plein milieu d'une phrase. Déjà enfant, elle luttait contre le sommeil quand sa mère les mettait au lit elle et Roman, elle luttait ses petits poings d'angelot serrés pour ne pas perdre la face devant Morphée qui finissait toujours par la vaincre. Mais là c'était très différent. Morphée n'avait rien avoir la dedans, ce n'était qu'un assistant et il était de son côté si l'on s'en tenait à ce que lui avait dit Vitaly. C'était à la potion du lycan qu'elle avait cédé, elle n'avait rien senti venir ce qui prouvait à quel point elle était délicate. Son frère lui, plus fort, plus rustique dans sa constitution aurait senti le mal venir, ses membres devenir lourd, son corps tout entier s'engourdir ainsi que Vitaly l'avait expliqué, mais pas Ella. Cela elle ne devait l'expérimenter que dans sa première tentative de réveil à quelques heures de là. Elle avait sombré trop vite mais pour le moment, son visage était celui paisible qu'elle avait quand elle dormait et sûrement finissait-elle de parler avec Kirill, rêvant que ça ne s'arrêterait jamais. Elle avait aux lèvres un doux sourire qui se fâna petit à petit pour laisser sa jolie bouche sans expression particulière. Le sommeil profond - si vite encore une fois. Puis la fièvre ne cessa d'augmenter témoignant de la lutte des anticorps à l'intérieur d'elle. Des anticorps d'enfant de l'Est, plus solides sans doute que ceux des enfants du redoux à l'ouest. Pourtant à première vue, ils n'en laissaient rien deviner laissant la température corporelle de l'enfant augmenter encore et encore jusqu'à un seuil plus que critique. Tout bon médicomage vous le diraient, au delà de quarante et un degrés cinq, la fièvre chez le moldu comme chez le sorcier risque de provoquer le décès sinon de grave lésions cérébrales. Ce seuil approchant, Ella commença à montrer des signes de extérieur de lutte. Entre ses sourcils fins, une fine ride du lion apparut comme son visage se crispait sous l'effet de la douleur, de la fièvre et de la migraine. Puis, son teint s'empourpra. Sa peau était brûlante, ses lèvres sèches tout à coup puis son visage se détendit une fois encore sous l'effet de la potion de Vitaly. Cependant peu à peu de petites gouttes de sueurs perlaient sur son front, puis ce fut tout son corps qui était en nage, la chemise de Kirill lui collait à la peau lui faisant l'effet de quelque chose de désagréablement glacé et humide contre sa peau, bien qu'elle n'était pas en mesure d'identifier que cela venait de là. On aurait cru qu'elle se liquéfiait... qu'elle allait s'évaporer complètement dévorée de l'intérieur par le virus lycan et pourtant cela ne faisait que commencer...

    "... tu auras chaud... "

    ... puis ce fut comme si plus une goutte d'eau ne siégeait dans le corps de la délicate enfant. Ella semblait comme posée sur le lit, ne pesant guère plus qu'une plume sur les draps. Elle ne donnait pas signe de vie une fois que les sueurs brûlantes puis froides avaient passées leur chemin. Elle semblait comme transfigurée, le visage mortellement pâle, les lèvres blanchies. Seuls ses cheveux blond comme la lune gardaient leur éclat de cheveux d'ange. Mais les anges, n'est ce pas censé se trouver au delà de la mort dit-on? Ella gisait là, tranquille un instant avant la tempête, comme une princesse de conte de fées dans son cercueil de verre. Elle était belle. C'était comme Kirill l'avait dit. Belle mais morbide peut-être. Mais le virus qui rageait en elle n'a pas fini de la tourmenter. Voilà bien dix minutes que plus rien ne se passe. Ses quarante et un cinq de fièvre atteste qu'elle n'est pas morte c'est tout, mais c'est beaucoup trop long pour un corps d'enfant dix minutes à une telle température. Tu auras chaud... oui. Elle a chaud. C'est même au delà de ça. A ce seuil là, plus de rêve, plus de cauchemar, plus de conscience. On en arrive à ce moment où tout peu s'éteindre ou redémarrer. Cet instant d'incertitude qui fait si peur à ceux qui sont éveiller mais qui n'est rien pour vous qui n'avez plus même conscience d'être ou d'avoir été. Alors la fièvre franchit encore un pas. Quarante deux degrés. Le souffle s'accélère imperceptiblement. Il est brûlant et sec mais silencieux encore. Cela ne va pas durer. Quarante trois degrés et les doigts délicats se crispent sur le drap du lit, la bouche légèrement entre ouvert laisse échapper de petits gémissement plaintifs pareils à ceux qui nous échappent lorsqu'on cauchemarde mais aucun mot ne se forme. Quarante quatre, c'est proche de la fièvre pour un lycan, c'est au delà de toute rémission pour un simple mortel. Si tu lâche maintenant Ella, la chute ne pourra être que sans retour. Les gémissement sont plus soutenus plus déchirants mais rien ne prouvent qu'ils ne sont pas une simple réaction physique plutôt que le résultat d'un processus de rationalisation ou d'activité intellectuelle. Elle souffre. Dehors l'air est glacé, et la lune continue son ascension macabre. Quarante cinq degré. La fièvre qui fait courber l'échine même aux bêtes les plus féroces de celles qui ont le sang chaud. Quarante cinq c'est aussi le nombre de minutes passé au delà du seuil critique. Minuit approche. Il se fait attendre. Les gémissement ressemblent à des pleurs à présent mais point de larmes. Il n'y a plus de quoi faire des larmes. Le souffle est haletant, la bouche grande ouverte comme pour happer l'air de force à l'intérieur des poumons. Elle lutte. A l'intérieur tout semble se tordre , se mordre, se coudre et en découdre. Comme si la chair cherchait à s'arrachait à elle même. Elle hurle de douleur. Quarante huit cinq bientôt. Rien ne saurait survivre en elle au delà de ça. Son corps tremble, convulse légèrement puis cela devient plus franc, plus marqué...

    "... tu auras mal,... "

    La religion aurait sans doute trouvé à dire à ce tableau que c'était au delà de son pouvoir. Que l'enfant était perdue aux enfers bien hors d'atteinte de l'exorcisme. Ses yeux grands ouverts, révulsés, font peur à voir. Les veines saillent, brûlées par le venin à l'intérieur. Ce n'est pas qu'il y ait tant de mouvement, la potion de Vitaly veille à cela au contraire, mais il y a à regarder Ella, la sensation macabre qu'elle n'est qu'un corps sans vie animé par un démon infernal, qu'elle n'est qu'une marionnette glauque, que sa beauté se fâne, s'évanouit à vue d'oeil. Maintenant la douleur est telle que...

    "... tu voudras mourir... "

    ... la douleur est telle qu'elle lui rend un brin de conscience. Elle brûle. Allume une étincelle dans les ténèbres du cerveau. Juste l'étincelle suffisante pour qu'elle l'ait. L'envie de mourir. Elle veut mourir. Elle se débat encore un peu intérieurement, puis, tout mouvement la quitte soudain comme trois heures du matin sont passées. La fièvre la quitte d'un seul coup mais la douleur s'attarde. Comme la lune décline elle emmène avec elle la chaleur et l'agitation de la nuit et au point du jour il ne reste qu'un corps glacé, étendu là sur le lit. Les mèches de fins cheveux d'or collés sur son visage, désordonnées. Les rayons du soleil, curieux, viennent passer un peu de couleur sur la chambre de douleur. Sur le lit tout n'est que nuance de blanc. Ca et là un peu de violet où des ecchymoses apparaissent comme sans raison. Les vestiges de la fièvre sans doute. Et sur les lèvres une touche de bleu. Un bleu de roi bien sûr. Celui qui faisait dire aux sans éducation que les nobles avaient le sang bleu dans les siècles d'obscurité avant les lumières des philosophe. Et l'or bien sûr. L'or d'une couronne de cheveux d'ange. Le matin lui caresse le corps de la petite princesse soudain si tranquille qu'on ne soupçonne pas qu'il puisse être habité d'un souffle, d'un battement... elle est si paisible. Comme une petite poupée de chiffon qu'on aurait malmenée et qui se réjouirait dans l'unique expression de son visage, d'être enfin abandonnée là sans but ni projet. Sans rien.

    "... mais tu ne pourras pas. "

    Pourtant ils sont là. Tous dans le bon rythme et en ordre. Le souffle discret. Le battement secret et timide dans son écrin de chair et d'os délicats. Si imperceptibles qu'ils passeraient inaperçu sans mal. Si inaudible à l'oreille humaine, même presque insaisissable à l'oreille la plus fine. Elle dort tout simplement. Son sommeil et sans rêve. Sans conscience d'elle même toujours. Elle dort profondément sans savoir qu'elle a triomphé et dans son humilité elle n'a rien perdu de son innocence. Quand le soleil passe son zénith, on peut voir sa poitrine se soulever à nouveau, tout doucement. Le pouls battre encore lentement à sa tempe en y regardant bien. Ses membres sont toujours souples, abandonnés au sommeil, à leur convalescence et aux dernières astreintes de la potion. Ce n'est que quand les derniers rayons du soleil jettent toutes les couleurs dont ils sont capables sur les murs de la chambre, que le visage d'Ella retombe doucement sur l'oreiller. Elle fronce les sourcils comme quelqu'un qui s'est longtemps égaré et n'est plus trop sûr de rien savoir. Ses yeux s'ouvrent lentement, toujours rougis mais non plus éteint et vide comme la nuit dernière. Au contraire, ils paraissent vifs malgré qu'ils s'efforcent de parcourir la pièce une seconde avant de se fixer sur le visage de Kirill celui qu'elle cherchait. Elle voudrait prononcer son nom mais sa gorge est sèche et douloureuse. Aucun mot ne sort. Alors de sa main, elle cherche celle du lycan mais elle se sent si faible qu'elle n'arrive à rien. Seuls ses doigts esquissent un petit mouvement, une tentative...

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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeLun 10 Aoû - 0:16






« Je te présente mon frère et son fils, Kirill s'avança, montrant du doigt la plus grande silhouette, c'est mon frère aîné, Vitaly, et lui, c'est son fils aîné, Jake, signifia t-il en montrant la tête brune et rouge. Vitaly est comme moi, c'est un né-lycanthrope, un sang pur, et son fils est un hybride : son père était lycanthrope et sa mère humaine.
- Elle adora... »

Vitaly eut un petit sourire. Il était rare de voir un prénom sans réelle signification, et pour lui, c'était presque impensable. Ainsi, Jake et Celio – ses fils – avaient tous deux un prénom qui mettait en avant un trait de caractère qui leur était propre – bien avant qu'il ne sache le caractère de ses fils. Vitaly s'appelait ainsi grâce à son don particulier en potion, qui l'avait longtemps aidé à remettre d'assaut les guerriers lycans. Vitaly, ou « qui donne la vie ». Un prénom féminin en Ukraine, un prénom ecclésiastique en Russie. Finalement, le nom avait adopté dans le monde entier, et mixte, perdant sa réelle valeur. Cependant, on ne pouvait pas mieux trouver comme exemple que le prénom Kirill. « Kir » signifiait Maître, attrait particulier qui avait longtemps fait passer Tibérias pour un tyran auprès des jeunes lycanthropes. La misanthropie des premières années s'était étendue sur trois siècles chez Kirill, chose rare. Kirill, enfin, signifiait « consacré au divin ». Pourquoi un tel nom? Car Kirill était de tous les loups qui existait le plus solitaire, et il était rapidement devenu pour tous une sorte de sage itinérant... mais la vérité était là : ce n'était qu'une enfant. À peine plus grande que Moony qui avait pourtant deux cent cinquante ans. Vitaly regarda son frère cadet et lui fit signe de le suivre, ce que fit docilement Kirill. Il savait que sans Vitaly, Elladora aurait plus que mal, et ne passerait sans doute pas la nuit. Il le suivit, laissant Jake et Elladora seuls dans la chambre. Jake ouvrit la valise et jeta un regard à la jeune fille. Elle était certainement très jeune... mais pas autant que Moony dans les premières années. Jake se rappelait de l'étonnement qu'il avait eut, presque du choc, en voyant Moonlight, huit ans et mordue. Elle avait du, elle aussi, subir ses fameuses piqûres, et elle avait survécu... Elladora avait beaucoup de chance. Jake rebaissa le regard, faisant les dosages comme il les avait toujours fait, mais tout en travaillant, il ne pu s'empêcher de parler, comme pour passer le temps – mais surtout pour extirper les commentaires qui lui venaient en tête.

« Mon père est étonné... Kirill est resté plus de mille cinq cents ans tout seul.
- Vous avez dit mille cinq cents? Jake hocha positivement la tête, comme si c'était naturel – de vivre aussi longtemps. Mais...mais alors quel âge avez vous?
- Eh bien... Jake sembla réfléchir quelques secondes avant que l'âge exact ne lui revienne en tête. Père doit avoir... mille huit cent quatre vingt seize ans, Kirill a eut mille six cent cinquante ans et pour ma part, je n'ai que sept cent cinquante six ans. La plus jeune de notre meute est Moony, une mordue, et elle a eut deux cent cinquante ans cette année... en somme, ajouta Jake, vous êtes la plus jeune de la meute, mademoiselle Elladora. »

Jake avait ce sourire confiant, sûr de lui, quand il maniait les fioles que c'était à se demander si il n'avait pas eu un doctorat dans sa vie d'avant. La dextérité même de ses mains? Non, il ne s'en rendait même pas compte. Pour lui, c'était normal, malgré qu'il ne fasse pas cela si souvent que ça. C'était une habitude qu'il avait pris, en quelque sorte. Vitaly préparait les fioles, Jake remplissait la seringue... c'était peut être aussi bien.

« Pourquoi est-il resté seul si longtemps? Que c'est-il passé?
- Les dernières personnes qu'il a mordu se sont retournés contre lui, et il a du les tué. C'est triste d'un certain sens, soupira Jake, que l'on puisse en vouloir à ce point à un Prince qui nous a fait un tel don. C'est véritablement triste... après toutes ses années, je pense que père n'aurait jamais imaginé qu'il mordre quelqu'un d'autre. Jake releva la tête, son regard croisant celui de la jeune fille, surtout quelqu'un d'aussi jeune. C'est qu'il y a plus de risque.... Kirill ne pense jamais au risque... »

Pourquoi était-il resté tout seul? Sincèrement? Jake avait toujours cru que Kirill avait perdu son amour, mais... non. Même pas. Vitaly lui avait expliqué l'histoire. Les trois « mordus » étaient trois amis à Kirill, des amis de longue date. L'un était mort de la fièvre, un autre s'était suicidé, le dernier avait essayé de le tuer. Kirill l'avait tué avant. C'était une histoire assez triste. Après avoir parler, Jake se dit qu'il aurait sans doute – peut être – mieux fait de la fermer... mais bon. C'était une des choses qu'il n'arrivait pas à faire. Pas qu'il était bavard, mais chez lui rien n'était secret et il répondait toujours franchement aux questions, sans que ce ne soit – pour lui – difficile. Jake releva juste la tête pour voir Elladora regardait les fioles avec une lueur d'appréhension. Si elle savait que grâce à ces fioles elle allait pouvoir vivre éternellement...

« A quoi servent ces fioles? »

Jake ne répondit pas et émit juste un sourire, un sourire sûr de lui et moqueur à la fois. Pour une fois, il ne répondra pas. Vitaly et Kirill revinrent de la salle à manger et Vitaly très rapidement lui dit les bases de la vie lycane – ou tout du moins les premières nuits pour la jeune fille. La vie d'un lycan était une chose de divin, de sacré, tellement rare. Sur six milliards d'humain, seulement deux cents étaient lycans, seulement une dizaine était âgé de moins de cinquante ans. La lycanthropie était un don qui s'obtenait difficilement – au coût d'une vie. La jeune fille semblait aspirer par les paroles du lycanthrope, si bien que Vitaly afficha un air plutôt content de lui. Pour une fois qu'on ne s'offusquait pas et qu'on ne lui demandait pas le fameux « ça fait mal? »... comme si la douleur était insurmontable, par rapport à la mort. Il lui décrit les cinq règles de la lycanthrope, les cinq stades. Comme si la décente en enfer ne durait qu'en cinq temps. Une simple valse avec la mort, ma jolie, une valse à cinq temps, voilà ce qui nous fait devenir lycanthrope. Kirill affichait un air plus retiré, devenant une ombre devant Vitaly. Il n'avait jamais été aussi puissant, aussi imposant que lui, mais il n'en restait pas moins son frère cadet, et donc la deuxième ressource de la meute. Après Wolfgang et Vitaly, Kirill était le plus gros et le plus puissant d'entre eux : il n'avait donc rien à envier – et n'envier rien. Vitaly rouvrit les yeux sur elle et parla, longuement, expliquant chaque phase. Vitaly avait crée depuis des années cette fameuse potion, mélange de perce-neige, d'un crin de sombral et de quelques ingrédients. Le plus inquiétant (et le plus suspect?) était sans doute la pétale d'Aconit Tue-Loup, plante rare poussant dans les montagnes, extrêmement toxique. Mais l'intelligence du lycanthrope était passé au delà, et il avait poussé ses expérimentations plus loin, arrivant à un dosage parfait, neutralisant le code génétique humain, favorisant les cellules lycanes. Une sorte de chimie organique particulière. Unique en son genre. Il lui tendit sa main, longue et blanche, aux ongles blancs qui ressemblaient vaguement à des griffes, et afficha un air détendu et un large sourire.

« Puis-je avoir votre main? »

Kirill eut un sourire amusé et plus tendre en croisant le regard d'Elladora. Cette dernière l'observa avant de tendre sa main à Vitaly qui la prit soigneusement, sans tordre le poignet. Le but n'était pas de lui faire mal – elle aurait bien assez mal en temps et en heure – mais bel et bien de la détendre. Il regarda la jeune fille et piqua sans préliminaire dans le muscle de l'avant-bras. Pourquoi ne pas piquer dans la veine? Car le produit était directement dans le système et la douleur se montrait plus vive pour autant de conséquence, alors autant piquer dans un muscle, qui se révélait moins douloureux. Il sentit une crispation de la part de la jeune fille et savait que le piqûre, si elle n'était pas douloureuse, faisait sentir une vive brûlure au niveau du membre entier, ce qui pouvait parfois amener à plus qu'une simple grimace – charmante en passant – et à un cri. Il n'y eut, cette fois-ci, qu'une grimace. Vitaly se releva, un sourire, et hocha la tête, fier de lui. Jake lui prit la seringue des mains et Kirill abandonna une nouvelle fois la jeune femme à son neveu, accompagnant une nouvelle fois Vitaly jusqu'à la sortie. Il s'arrêta cependant, voyant que l'air de Vitaly n'était pas aussi jovial que devant la jeune fille. Son regard était plus sombre, bien plus sérieux, mais Kirill ne fut pas étonné du soudain revirement de comportement de son aîné.

« Elle survivra cette nuit. Elle doit avoir quinze ans, peut être seize. Elle est plus vieille que Moony à l'âge où on l'avait traité. Elle ne se sentira pas mal avant ce soir. La lune rend actif ma lotion, Kirill. Je veux que tu restes près d'elle, qu'elle te sente auprès d'elle pour être en sécurité. Un alpha ne doit pas douter de sa force de persuasion. Elle aura tout d'abord mal, si mal qu'elle ne parlera pas. Je veux que tu la fasses boire toutes les deux heures. Elle ne pourra pas non plus se lever, et ça sera normal. La fièvre montera à quarante cinq degrés, ce qui est normal. Si elle monte au delà de quarante huit, tu peux considérer que c'est fini pour elle. Elle pleurera, gémira, se tordra si elle en a la force. Ne la tiens pas de force et déshabille la, enlève la couverture de sur elle. Il faut que son corps transpire autant qu'il le peu. Quand elle commencera à devenir rouge, fais la boire toutes les heures. Il faut qu'elle boit l'équivalent d'un grand verre, c'est primordial. Elle deviendra atrocement pâle, comme si elle allait mourir, et elle ne bougera plus : elle ne sera pas morte, elle sera juste épuisée. À ce moment là, fais la boire toutes les deux heures. Quand ses lèvres deviendront bleus – vers quatre heures théoriquement – ne lui donne plus à boire et laisse la respirer. Si elle survit jusqu'à cinq heures, considère que tu es un heureux Alpha. La fièvre se calmera vers six heures. Quand elle reprendra conscience, sa gorge sera asséchée : je veux que tu lui donne à boire et que tu lui donnes une douche glacée. Il faut que sa température corporelle descende à quarante trois pour être bien, sachant qu'elle regagnera deux degrés une fois dehors. Quand elle sera stabilisée à quarante cinq degrés, fais la manger et elle se sentira au mieux de sa forme à huit heures, neuf heures au plus tard. Si ça marche, sourit Vitaly, confiant, appelle moi.
- Merci Vitaly.
- Je n'oublie pas, Kirill, ria Vitaly, tu m'es redevable.
- Ce que tu es peut être cruel, ironisa Kirill, cruel comme un chien.
- Par pitié, j'ai dépassé ce stade depuis longtemps.
- 'Taly... salut Ava et Celio pour ma part.
- J'y penserais, et ce serait bien que tu viennes avec ta demoiselle pour l'anniversaire de Celio. Ce serait sympathique. Lycaon a déjà décidé de venir.
- Lycaon te suivrait jusqu'au bout du monde, ria Kirill.
- Comme toi, Tibérias.
- Icare... »

Un sourire tendre sur les lèvres, Vitaly prit son frère dans ses bras, tapotant affectueusement son épaule et sortit, suivi de son fils. Ils transplanèrent une fois dehors. Kirill inspira longuement et alla dans la cuisine. Il prépara cinq grands pichets d'eau et les mit au frigo, puis se redirigea vers la chambre d'Elladora... vers sa chambre & elle.



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Wolfgang S. Orlov

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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeLun 10 Aoû - 1:12




" Je veux que tu restes près d'elle... "

La discussion avec Elladora cessa, non pas subitement, mais peu à peu. La jeune fille perdit ses forces alors que dehors, dans le ciel, la lune se levait lentement. Kirill resta là et posa sa main sur sa joue. Les yeux de la petite blonde rougissaient rapidement, et son visage était marqué par la fatigue. Il aurait aimé la laisser dormir, mais elle ne pouvait pas. Cette nuit, elle ne pourrait pas dormir car la douleur et la fièvre serait trop vive. Oh, oui, elle dormirait au sens propre du terme, mais ça ne serait pas un repos salvateur, mais bel et bien un sommeil difficile, où les cauchemars auraient le premier mot. Cauchemars? Pas sûr. Les rêves ésotériques, où les couleurs masquent le fond de vos paupières, et vous êtes un aveugle entourés de milles couleurs. Kirill serra les dents, sentant en quelque sorte la douleur – future – qu'éprouverait la jeune lycane. Il ferma les yeux. Il avait dit qu'il ne regretterait pas, et il ne regretterait pas, mais malgré tout, quelque part, au plus profond de son âme, son coeur se serra de la voir si mal. Ce n'était qu'une nuit, mais une nuit qui paraissait déjà bien trop longue pour le lycanthrope. Finalement elle ferma les yeux et s'endormit, un visage paisible. La chaleur de la main de Kirill pouvait toujours la bercé, car il laissa cette dernière sur son visage, ramenant en arrière sa tignasse couleur or. Son sourire pourtant disparu et Kirill eut une pointe au coeur. À ce moment là, il aurait aimé converser avec Morphée pour lui rendre un sommeil avec un rêve magnifique, un rêve... Le sommeil profond ne relâcherait pas la jeune fille si facilement. Il se leva et alla chercher un thermomètre. D'une main il écarta les lèvres de la jeune fille et mit l'instrument dans sa bouche. Ce dernier monta rapidement à trente neuf, puis il continua de grimper plus lentement cette fois-ci. Quarante... quarante et un... quarante deux... quarante trois... quarante quatre. Seuil atteint, elle fronça les sourcils et Kirill sentit en lui même une montée de chaleur, minime par rapport à celle qui prenait la jeune fille, mais cette dernière lui indiquait bel et bien que la jeune fille avait plus que chaud. Il fronça à son tour les sourcils et posa sur son front un linge humide et froide, puis retira de sur elle la couverture. Son regard s'attarda quelques secondes sur la chemise mais il ne la retira pas – il attendrait que la fièvre monte d'avantage pour. Seulement, en quelques secondes – comme l'avait prédit Vitaly – son corps sembla se liquéfier, suant à grosses gouttes. Kirill se pinça les lèvres et déboutonna finalement la chemise, l'ouvrant. Il contourna la lit et ouvrit grand les fenêtres, jetant un sort afin que nul ne puisse voir à l'intérieur de l'appartement. Cette vue lui appartenait à lui et à lui seul... Il se frappa le front. Comment pouvait-il penser à ça dans un tel moment? Il se posa à son chevet, attrapant dans sa main celle de la louve, la serrant entre ses doigts, tendrement.

" Si elle survit jusqu'à cinq heures... "

Le corps de la jeune fille avait cessé de ruisseler, et Kirill ne lui donnait plus à boire. Elle devait avoir chaud, terriblement chaud, mais Vitaly le lui avait dit : ne pas lui donner tant que ses lèvres ne seront pas bleu. Kirill ferma les yeux et les rouvrit peu après. Le visage de la jeune fille semblait figer dans le marbre : pâle et blanc. Sa peau entière avait cette couleur macabre, presque funeste. Il remit le thermomètre dans sa bouche. Quarante six degrés. Il retira aussitôt l'instrument et l'éclata au sol. Quarante huit et c'était fini. Il se posa sur le lit, juste à ses côtés, et enleva le linge froid de sur son front. Sa main droite, tremblante, se mit à caresser ses cheveux en arrière, libérant le front. Elle avait si chaud, Kirill le ressentait et au plus profond de lui, c'était douloureux. Non, il ne supporterait pas de la perdre, pas elle. N'importe qui! mais sans elle... non, pas question. Elle devait se battre! Quarante deux degrés, elle se cambre, se tord. Elle en a encore la force. Il est là, sa main au dessus de son corps, à n'importe quel moment. Il aimerait prendre son mal, ne serais-ce qu'un peu, alléger ses souffrances. Il subirait n'importe quoi pour elle, même s'il ignore qui elle est, s'il ne sait rien de tout ce qui l'a fait. Il ferme les yeux, agacé, et les rouvre pour la voir froisser les draps. Quarante trois degrés. Sa bouche s'entre-ouvre et elle gémit. Il ferme les yeux. Il aimerait ne rien entendre, quitter la pièce, mais sans lui... non. Il a promis de rester auprès d'elle, même si cela doit être leur dernière minute ensemble, même si cela doit être leur seul nuit. Ils partagent plus que la douleur, moins que le sang, mais cela n'a rien à voir avec ces deux derniers, c'est plus profond. Ça touche à l'éternité sans que l'on ne le sache. Kirill le sait, mais il ne le dit pas, et il la regarde, un sourire sans consistance, un sourire qui souffre sans avoir mal. Quarante quatre, ça augmente, encore, mais c'est bon signe d'un certains sens. Tellement bon signe... que ça fait mal. La lune monte encore, elle n'est pas pleine, mais bien remplie, et ses rayons percent la fenêtre, éclairant le corps de la lycane qui se tord sur le lit. Kirill hésite un instant à la prendre dans ses bras, à la serrer, mais il ne serait qu'une chaleur humaine de plus, chaleur dont elle n'a pas besoin. Quarante cinq. Elle halète comme un petit chien qui a trop couru, elle pleur mais aucunes larmes ne coulent. Kirill se lève, recule, son dos tape contre un mur et il ferme les yeux, posant sa main sur ses yeux. Il a trop mal pour regarder, trop mal? Il sent que son crâne va explosé, il sent tellement de chose qui se bouscule en lui.

" Un alpha ne doit pas douter de sa force de persuasion. "

Oh si, il doute. Il doute atrocement. Il se laisse glisser le long du mur et plaque avec violence ses mains sur ses yeux. La douleur que ressent la lycane fait bouillir le sang dans ses veines, et il se sent comme au bord du gouffre. Il est beaucoup trop près d'elle, il se sent atrocement mal sans vraiment savoir pourquoi. Comme si on lui avait fait avaler de l'argent liquide, directement dans la gueule, et il pourrait gémir, mais ses dents sont si serrées qu'elles étouffent tout râle possible. Et il sent son coeur qui s'accélère, alors que la température de stabilise. Un brin de conscience? Pas pour lui. Il n'arriverait pas à se lever, même si il le désirait. Il reste sur le sol, recroquevillait, et il réfléchit. Bonne idée? Mauvaise idée? Il sait que si c'était à recommencer, il recommencerait, mais il sait aussi que tant de douleur pour un si petit corps est odieusement cruel, tellement cruel qu'il se sent comme un moins que rien dans son corps de géant. L'enfant le battrait d'un seul regard. Il sait. Il sait qu'avec ses yeux bleus, elle pourrait le terrasser. Le géant de papier...

" La fièvre se calmera vers six heures. "

Dehors, la grand église sonne six coups, et le soleil se lève, pâle, alors que la lune se meurt – en même temps que la fièvre et la douleur. Kirill rouvrit doucement les yeux, comme soulagé, et se releva, se rapprochant du corps inerte et paisible de la jeune fille. Il la regarda, la jugea, et referma lentement la chemise, pour qu'elle n'est pas froid, car voilà, la jeune fille était lycane à présent. Son corps était maintenant comme celui de Kirill, et partageait quelques allèles... si ce n'était plus. Il se pencha au dessus d'elle et déposa un baiser sur son front, alors qu'elle reprenait peu à peu vie. Il eut un sourire tendre et soulagé à la fois, les yeux cernés, et se posa finalement sur la chaise, sa tête se posant sur le lit de la jeune fille. Il fermât les yeux, fatigué de la nuit, fatigué... tellement fatigué...

" Quand elle reprendra conscience... "

Midi avait sonné depuis quelques minutes quand Kirill, lavé et habillé, était apparu dans la chambre, un verre d'eau à la main. Il sentait le réveil de sa louve pour peu, et il n'eut pas tord. Quand il referma la porte, la jeune fille ouvrit les yeux, et son regard parcouru toute la pièce. Le soleil entrait dans la chambre et l'éclairait comme si il eut été juste devant eux. Kirill se rapprocha d'elle et lui tendit le verre d'eau, un sourire tendre sur le bout des lèvres. Il était heureux, immensément heureux, tellement qu'il n'aurait pas pu expliquer son sentiment à ce moment avec des mots, ni même avec des larmes. C'était un sentiment qui n'appartenait pas – plus – à l'humanité. C'était... au delà de tout.

« Comment va ma princesse? »

Un sourire tendre, presque amoureux, sur les lèvres, Kirill se posa à son chevet, posant sa main sur le front de cette dernière et l'autre sur le sien. La température des deux étaient de quarante cinq degrès, ce qui était la température moyenne d'un lycanthrope. Kirill hocha la tête pour lui même et tapota finalement le haut du crâne de la jeune fille, heureux. Il reprit le verre vide des mains de la petite blonde.

« Tu vas devoir prendre une douche et ensuite, nous... il se sentit tout de suite moins à l'aise, nous parlerons pour ce qui est de ton futur. Je veux dire, de la prochaine pleine lune et de... Poudlard. »

Il n'aimait pas Poudlard, et il n'aimait pas l'idée de l'y envoyer, mais c'était une phase obligatoire avait dit Vitaly. Ce matin là, au téléphone, il lui avait même répété plusieurs fois que l'on ne devait, même en étant un lycan, ne pas passer outre les lois. Si eux n'avaient pas eu d'école à leur époque, les jeunes d'aujourd'hui se devaient d'y aller. Mais surtout le garçon. Il fallait que Kirill éclaircisse certains points du passé de la jeune fille, dont ce jeune homme qui lui était apparu dans les souvenirs de la louve. Il regarda la blonde et sans un mot, il retira le drap de sur elle et releva un peu la chemise de nuit. La morsure avait disparu et était à présent propre. Sans plus de mot que cela, Kirill attrapa la blonde et la souleva avec une facilité déconcertante. Quand il parlait de douche, il parlait d'un bain. Il se dirigea dans les corridors avec aisance et s'arrêta dans la salle de bain. Il déposa la petite blonde au milieu de la pièce, un sourire aux lèvres.

« Pour ce qui est de tes affaires, je m'en suis chargé hier soir. Prends ta douche, je t'apporte tout ça. »

Il recula et ferma la porte de la salle de bain derrière lui, et déposa devant la porte de la douche une large boîte devant la porte. À l'intérieur, on trouvait des sous vêtements mais surtout une longue robe blanche, en dentelle, une de ses robes anciennes qui ne vont qu'à ceux qui ont de la prestance, une robe tout à fait banale mais magnifique par la façon dont on l'eut cousu. Kirill se mit derrière les fourneaux, faisant ce qu'il connaissait le mieux en ce bas monde : un steak saignant.



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Elladora Konstantine

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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeLun 10 Aoû - 22:40



    Kirill-Comment va ma princesse?

    Ella sourit avant de se redresser légèrement. Il avait un sourire différent, un sourire qui la fit très légèrement rougir mais qui la remplie de plaisir. Elle prit le verre d'eau qu'il lui tendait et bu d'un trait, les yeux toujours posés contre les prunelles vaironnes . L'eau lui faisait un bien fou, presque comme une bouffée d'air glacé.

    Ella- Je vais bien.,' répondit-elle enfin avec un sourire,' Tu as l'air fatigué...', ajouta-t-elle d'une voix blanche.

    Elle l'avait remarqué. Une pointe d'inquiétude passa dans un regard plein... d'amour sans doute. Elle ne se sentait pas fatiguée pour sa part mais très faible. Elle se sentait fragile mais il était là, et ça suffisait pour elle. Elle le détaillait sans s'en rendre compte, repensant à sa brève conversation avec Jake, le fils de Vitaly. Comment pouvait-on vouloir du mal à un homme aussi prévenant que lui, à un homme qui ne semblait taillé que de bon sentiment? Oui c'était vrai, ce qu'elle savait véritablement de lui s'accordait à peu de chose près à rien. Mais elle connaissait suffisamment de sa bonté. Elle ne tirait de la nuit qui venait de passé aucun mauvais sentiment, seulement le soulagement que tout s'arrête et de le trouver là prêt d'elle

    Kirill- Tu vas devoir prendre une douche et ensuite, nous... il se sentit tout de suite moins à l'aise, nous parlerons pour ce qui est de ton futur. Je veux dire, de la prochaine pleine lune et de... Poudlard.

    Ses yeux l'interrogèrent immédiatement comme s'il venait de prononcer un mot tabou. Poudlard. Le mot lui durcit très légèrement les traits, comme lorsqu'elle était en colère ou comme quand elle ne voulait pas céder. Ella n'était pas la plus commode des jolies blondes que l'on peut trouver égarées dans les bois. Elle le laissa inspecter sa blessure à la cuisse, pensive. Il ne disait plus rien. Elle ne le regarda pas faire pour une fois. Parce qu'elle avait entièrement confiance en lui et peut-être aussi par peur que ses sombres pensées ne se laissent chasser par d'autres plus susceptibles de se laisser deviner. Aussi elle fut surprise quand il l'enleva dans ses bras, et un petit souffle d'étonnement lui échappa avant qu'elle ne se mette à rire de ce rire cristallin et innocent et qu'elle ne passe ses bras autour des épaules de Kirill. Il la posa dans la salle de bain, le sourire aux lèvres lui aussi.

    Kirill- Pour ce qui est de tes affaires, je m'en suis chargé hier soir. Prends ta douche, je t'apporte tout ça.

    Lisait-il aussi dans les pensées? Elle le regarda s'éloigner et ferma doucement la porte pour se retrouver seule avec son iidée fixe: Poudlard. Elle entra dans l'eau et sentit ses forces lui revenir peu à peu. La mousse légère du savon avait quelque chose de presque ludique et de léger, aussi légers que les moments que les moments qu'elle passait avec Kirill. Elle n'avait aucune envie que cela change.
    Ses cheveux encore mouillés elle sortit de l'eau, rinça la baignoire et se retourna pour se couvrir d'une serviette. Elle ouvrit la porte pour trouver la grande boîte que Kirill avait posé à son attention devant. La robe lui allait parfaitement et elle était vraiment jolie. Plus jolie que cette petite robe aux motifs à tartan rouge et noir qui avait causé toute cette histoire finalement. Elle démêla ses cheveux bien qu'ils ne furent pas encore tout à fait secs et quitta la salle de bain après avoir tout remis en ordre. L'odeur de la nourriture la guida sans mal jusqu'à Kirill. Pourtant elle resta un petit instant su le pas de la porte à le regarder avant d'entrer. Elle s'approcha de Kirill finalement, avec cet air si sûr d'elle qu'elle pouvait avoir quand elle était sérieuse, et en même temps quelque chose qui laisser deviner qu'en sortant les mots s'étrangleraient dans sa gorge et que son coeur se serrait déjà:

    Ella- Je ne veux pas y retourner. Ils ne me laisseront plus te voir si je retourne à Poudlard et ça, je ne veux pas.

    On sentait au seul ton de sa voix qu'elle ne bougerait pas de ses positions. Elle aimait sincèrement Kirill même si elle ne le lui dirait pas maintenant. Elle ne voulait pas le quitter. Elle avait eu le temps d'y penser. A son père et son frère, à cette sale manie de se faire chasseur de créatures. C'était ce qu'ils verraient en Kirill, une créature. Ils ne verraient pas comme elle. Ils ne verraient pas comme il pouvait être beau et bon à la fois. Ils ne verraient pas qu'elle l'aimait et s'ils le voyaient, ils s'en fâcheraient, ils ne pourraient qu'en concevoir de la jalousie sans nom. Ca ne pouvait pas être autrement. Et elle ne voulait rien de tout cela. Elle ne voulait pas que Kirill ait des ennuis par sa faute qui de plus était. C'était peut-être la seule chose qui aurait pu la pousser à accepter de se séparer de lui, qu'il ne soit pas blâmé ou persécuté de quelque façon que ce soit.
    Pour la première fois depuis la forêt, c'est elle qui vint vers lui, l'entourant de ses bras et de l'amour qu'elle lui taisait.





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Wolfgang S. Orlov

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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeMer 12 Aoû - 2:01






Faire revenir un steak, c'était tout un monde chez le Orlov. Il aurait pu se nourrir exclusivement de viande de bœuf pendant un siècle que ça ne l'aurait pas dérangé. Il avait une technique infaillible. Mettre un tout petit peu d'huile dans la poêle, chaude. L'huile pétille un peu, on attends encore un peu. Couper une gousse d'ail et n'en mettre qu'un morceau, couper en fin dès. Une fois que l'odeur remonte, mettre le morceau de viande de bœuf frais dans la poêle et ajouté un peu de persil et de piment, parfois de basilic mais pas trop, car le goût reste en bouche. Fier de lui, Kirill pourtant restait alerte, et remarqua – grâce à un sixième sens bien lycan – que la jeune fille était sortie de la douche et qu'elle se dirigeait dans le couloir, qu'elle s'était même stabilisée sur le seuil de la cuisine. Kirill eut un sourire fin qui disparu bien vite lorsqu'il voulu savoir à quoi penser la jeune fille. Au moment ou il tourna la tête, éteignant le feu sous la poêle, la jeune fille était là, juste devant lui, à une longueur de bras tout au plus.

« Je ne veux pas y retourner. Ils ne me laisseront plus te voir si je retourne à Poudlard et ça, je ne veux pas.
- Ella, qu'est-ce que tu... »

Il n'eut pas le temps de finir sa question que sa voix s'étrangla dans sa gorge, son coeur ratant un battement douloureux. Il la regarda approcher de lui et le coeur du lycanthrope accélèra douloureusement dans sa cage thoracique, comme si quelque chose l'affolait, mais quoi? Il écarta les bras, étonné en voyant que la petite blonde l'enlaçait dans ses bras, et la regarda quelques secondes, les bras encore en l'air. Elle ne bougeait plus et restait collée contre lui. Si fragile, si petite face au géant qu'il était. Il laissa retomber lentement ses bras sur elle, courbant l'échine. Ses mains remontèrent le long de la jeune fille et écarta son visage afin qu'il se retrouve en face du sien. Kirill posa son front contre celui de la petite blonde, leur nez se touchant. Les yeux vairons de Kirill se perdirent dans les yeux sybillins de la petite blonde. Il était triste, le grand loup, mais il n'y pouvait rien. Il n'était pas en état de pouvoir réclamer quoi que ce soit à la société, surtout pas la garde d'une petite fille qui avait mille cinq cent ans de moins que lui, et encore pire, qui avait une famille. Il ferma les yeux, peiné, et les rouvrit doucement, murmurant alors :

« Je suis désolé, Ella. J'aimerais vraiment que tu restes auprès de moi... je me damnerais pour, mais j'ai parlé avec mon frère, et... et ce n'est pas concevable. Tu as une famille, Elladora Konstantine, une famille qui s'inquiète pour toi. Je sais que ce sera dur, que l'on soit tous les deux loin de l'autre, et sache que tu ne seras pas la seule qui souffrira. Je me languissais qu'une compagnie, et voilà qu'on me la retire, mais ne t'inquiètes pas. Je viendrais te chercher, tu entends? Quand ton coeur sera trop lourd, quand tu en auras assez de ses murs de pierre, tu n'auras qu'à penser fort à moi, il rapprocha dangereusement ses lèvres des siennes, penser à moi si fort que d'ici j'entendrais tes pensées, ta tristesse, et je viendrais. Même si c'est à Poudlard, même si je n'ai pas le droit, personne ne m'en empêchera. Je viendrais à toi et je te sauverais. Je ne laisserais personne te faire du mal.... Ce n'est que le temps que je trouve un moyen pour que tu deviennes mienne, Ella. Je ne te laisserais pas avec eux. Ta place est auprès de moi. »

Les mains de Kirill tenaient le visage d'Elladora, et comme par anxiété, elles tremblaient. Kirill baissa les yeux et déposa un baiser chaste sur les lèvres de la petite blonde. Un baiser tout ce qu'il y avait de plus normal si ce n'est que les lèvres du lycanthrope brûlaient littéralement d'amour. Il enlaça la petite blonde au creux de ses bras et la serra contre lui, se courbant un peu plus, nichant son visage dans la nuque de cette dernière.

« Je ne veux pas, Ella... tout sauf ça. Il n'y aurait que moi, je partirais loin d'ici avec toi, dans un autre pays. On ferait le tour du monde ensemble, rien que nous deux! Mais tu as une famille, Ella... un frère... une famille... et tu leur dois des explications. »

Kirill ne pouvait pas la laisser partir. Il était crispé, presque énervé, et la tension qui le tenaillait était palpable. Il n'en pouvait plus, il ne voulait pas se faire à l'idée qu'elle partirait sans lui, qu'elle irait toute seule à Poudlard. Non! Elle était à lui! Elle lui appartenait! ...mais la loi avait changé, et elle ne lui était pas favorable. Il le savait parfaitement, tout comme il savait qu'elle lui reviendrait. Tôt ou tard.



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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeMer 12 Aoû - 12:19


    Si elle avait conscience qu'il pouvait lire en elle presque qu'aussi bien qu'en un livre ouvert? Je ne pense pas, mais elle le ressentait inconsciemment, et ça ne l'empêcha pas, lovée dans ses bras de frissonner au contact de ses mains comme si tout était plus intense avec lui qu'avec n'importe quel autre. Le son de sa voix, son odeur même suffisait à éveiller en elle quelque chose qui n'avait pas de nom et qui n'en demandait pas. Quelque chose de naturel et de bon. Le souffle lui manquerait presque mais quand il pose son front contre le sien, que leur regard s'embrassent tout se calme. Elle pouvait lire la douleur dans le regard du loup, aussi bien que lui pouvait la lire dans son coeur;

    Kirill- Je suis désolé, Ella. J'aimerais vraiment que tu restes auprès de moi... je me damnerais pour, mais j'ai parlé avec mon frère, et... et ce n'est pas concevable. Tu as une famille, Elladora Konstantine, une famille qui s'inquiète pour toi. Je sais que ce sera dur, que l'on soit tous les deux loin de l'autre, et sache que tu ne seras pas la seule qui souffrira. Je me languissais qu'une compagnie, et voilà qu'on me la retire, mais ne t'inquiètes pas. Je viendrais te chercher, tu entends? Quand ton coeur sera trop lourd, quand tu en auras assez de ses murs de pierre, tu n'auras qu'à penser fort à moi,

    Les mots tombèrent comme autant de couperets. Mais le coeur pourfendu elle ne disait rien pourtant. Elle n'embrassait pas sa vision des choses. L'autre côté peut-être le connaissait-elle mieux que lui. Avec toute l'intolérance et la haine qui vous prenait à la gorge. Ce qui l'empêcha sans doute de prendre la parole fut la proximité qui s'installait en eux. Ses lèvres la brûler de faire une chose stupide et elle fermait les yeux un instant pour s'efforcer de dissiper cette envie saugrenue. Comment pouvait-elle penser à cela ne serait-ce qu'une seconde maintenant? Il poursuivit...

    Kirill- d'ici j'entendrais tes pensées, ta tristesse, et je viendrais. Même si c'est à Poudlard, même si je n'ai pas le droit, personne ne m'en empêchera. Je viendrais à toi et je te sauverais. Je ne laisserais personne te faire du mal.... Ce n'est que le temps que je trouve un moyen pour que tu deviennes mienne, Ella. Je ne te laisserais pas avec eux. Ta place est auprès de moi. »

    Elle sentit ses mains qui tremblaient légèrement sur son visage puis ses lèvres épouser les siennes dans un baiser qui la fit littéralement tressaillir du plus profond d'elle même. Tout se vrilla à l'intérieur. Son corps lui asséna un coup qui n'avait rien de feint. Elle avait comme une urgence de lui qui aurait pu la guider vers quelque chose qu'elle ne connaissait pas mais elle l'aimait et ça, elle n'avait pas besoin de se le faire expliquer. Le baiser cessa pourtant et Kirill vint loger son visage contre sa gorge. Ella l'enserra un peu plus de ses bras, laissant son coeur se calmer un peu.

    Kirill- Je ne veux pas, Ella... tout sauf ça. Il n'y aurait que moi, je partirais loin d'ici avec toi, dans un autre pays. On ferait le tour du monde ensemble, rien que nous deux! Mais tu as une famille, Ella... un frère... une famille... et tu leur dois des explications. »

    Elle sentit la colère monter en elle tout d'un coup. Pas une colère haineuse au contraire, une colère nourrit d'amour et de crainte. Une colère qui n'en était que plus terrible. Elle s'arracha à lui soudain, le visage tendu et le regard sombre:

    Ella- Mais tu ne comprends donc pas?! Ca ne sera pas un mur de pierre qui nous séparera. Là bas, c'est un rempart de haine et de colère qui t'attends si tu essayes de poser ne serait-ce que les yeux sur moi, une fois seulement. Il n'y aura que des larmes, tout est sombre pour nous si tu me ramène là bas.

    Elle venait de se rendre compte qu'elle avait crier malgré elle. Un cri de douleur mais la fermeté dans sa voix laissait voir toute la force de caractère que son physique séraphin ne laissait pas supposer.

    Ella- Mon père te traquera. Il voudra connaître ton visage dès qu'il saura qui tu es. Sa dextérité à la chasse sera décuplée par la haine qu'il aura de toi quand il saura, il te tuera pour l'amour que je te porte. Simplement parce que je t'aime, il te tuera. Les Konstantine sont chasseurs de père en fils et parfois même les filles! Seulement moi j'ai toujours trouvé que c'était une occupation stupide et cruelle. S'ils veulent te trouver ils y parviendront, ils me prendront tous les souvenirs que nous avons ensemble et ils s'en serviront contre toi, ils te tueront Kirill et même s'ils ne te tuent pas...', une larme lui échappa, l'interrompant un seul petit instant alors que son estomac, noué par la peur et la colère, la brûlait et la suffoquait,' ils me tiendront loin de toi. Si l'époque le permettait ils me marieraient contre mon gré. Au lieu de ça quand je sortirai de Poudlard on ne me laissera pas le choix. Je retournerai en Hongrie comme une ridicule enfant irresponsable et c'est ce qu'ils diront, que je suis irresponsable et que je ne sais pas ce qui est bon pour moi; ils me présenteront des hommes auxquels je ne m'intéresserai pas et un jour il y en aura bien un pour avoir la sottise de demander ma main et on répondra pour moi. Et que feras tu quand on te tiendra éloigné de moi à coups de balles d'argent? quand j'aurais épousé un homme que je ne pourrais que haïr et à qui je refuserai mon lit? Qu'est-ce que tu feras? Qu'est-ce que moi je ferais?

    Est-ce que je devrais le tuer dans un accès de colère contre nous deux, parce que nous n'avons pas su nous protéger des autres? C'est ainsi qu'elle pensa mais qu'elle n'osa pas parler. Essayait-elle de faire monter en lui un genre de colère réciproque, de lui faire mal comme elle avait mal dans cette vision dantesque de leur avenir? Rien n'était moins sûr. La colère lui faisait monter le rouge aux joues et elle était à cet instant véritablement charmante mais féroce:

    Ella- Oui j'exagère sans doute mais pas tant que ça! Ca ne peut que mal se passer, Kirill et ça se passera comme ça, à peu de chose près.

    Peut-être que je préférerai mourir que de te trahir en aucune façon. Son regard cristallin implacablement fixé sur lui, exigeant presque d'être regardé en retour, elle se tenait là, fière mais pas arrogante devant lui, jamais. Et pourtant, il y avait affiché sur sa figure d'ange comme un air qui défier Kirill de la prendre encore dans ses bras et de l'embrasser, ou de la gifler pour son impudence, de dompter cette colère qu'elle avait en elle et de la contenir sans crainte entre ses bras quand bien même elle aurait été la plus venimeuse et la plus vicieuse des vipères.






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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeMer 12 Aoû - 22:21




« Mais tu ne comprends donc pas?! Ça ne sera pas un mur de pierre qui nous séparera. Là bas, c'est un rempart de haine et de colère qui t'attends si tu essayes de poser ne serait-ce que les yeux sur moi, une fois seulement. Il n'y aura que des larmes, tout est sombre pour nous si tu me ramène là bas.
- Calme toi, Ella. Personne ne m'arrêtera, tu entends? Je suis, je serais toujours avec toi. »

Il avait posé une nouvelle fois ses mains sur le visage d'Elladora, se rapprochant d'elle. Il n'en pouvait plus, pas qu'elle lui hurle dessus – ce n'était pas important – mais qu'elle ait mal, car il le savait. Il savait déjà tout, il le savait, mais il ne le dirait pas. C'était un atout qu'il gardait pour plus tard... Elle le regarda et parla, une larme roula sur sa joue, triste. Kirill, du pouce, l'écarta et sécha sa joue. Elle se tenait si droite, si fière face à lui.

« Oui j'exagère sans doute mais pas tant que ça! Ça ne peut que mal se passer, Kirill et ça se passera comme ça, à peu de chose près. »

Le petit loup était devenu une louve qui montrait les dents. Il pencha la tête, un sourire triste, et sa main happa le petit corps, le serrant contre lui. Kirill n'avait jamais été bon orateur, il parlait avec les yeux, avec le corps. Ses mains chaudes entourèrent à nouveau le visage de la nymphette alors qu'il l'embrassait une nouvelle fois, plus longuement, plus tendrement encore, et sans doute plus amoureusement. Le baiser dura plus longtemps et il le rompit, à bout de souffle, et la regarda, un sourire sur le bout des lèvres :

« Ne t'inquiètes pas pour moi. J'ai mille six cent cinquante ans. J'ai vécu si longtemps, traqué par des chasseurs plus terribles encore. J'ai connu les grandes guerres valaques, j'ai connu l'Inquisition, j'ai connu tant de chose que tu ignores encore, tu ignores et je te pardonne. Fais moi confiance, Elladora, je te jure que je viendrais te chercher plus vite que tu ne le crois. Je viendrais, et même si ton père est avec toi, même s'il me traque, je n'en ai pas peur. Jamais personne n'arrivera à me faire tomber, tu entends? Tu as face à toi le plus puissant de tous les lycanthropes, il eut un petit rire, et si ce n'est pas le plus puissant, le plus amoureux alors. Tu entends Ella? Mon coeur ne bat que pour toi. Si ton père brûle de rage, je brûle littéralement d'amour, et la rage ne vainc jamais l'amour. C'est... comme ça, dirons-nous. Il n'a pas la force de s'opposer à moi. Il ne l'aura jamais. Toute ta famille n'est rien... et s'il le faut, je le tuerais pour t'avoir. »

Les derniers mots avaient été froid, claquant, contrastant avec un regard presque fiévreux. Il venait de le dire, sans vraiment y faire attention. Il nicha une nouvelle fois son visage dans la nuque de la jeune fille, la serrant plus fort contre lui. Il n'avait pas envie de la laisser partir... mais il devait. Au moins pour quelque temps. Ses mains remontèrent doucement, et sa main droite glissa entre les cheveux blonds et mouillés de la jeune fille.

« Rien ne m'arrêtera, jamais, personne. »

Il avait articulé ses mots et l'avait embrasser, encore une fois, et encore une fois, jusqu'à plus soif. Sur ses joues, son front, son nez, ses lèvres. Il la poussa doucement, sans vraiment le faire exprès, vers la table, l'embrassant encore, murmurant :

« Tu es à moi... uniquement, à moi... personne d'autre ne t'aura, pas vrai? »

Il s'arrêta de l'embrasser et recula un peu, tenant toujours son visage entre ses mains. Son regard vairon perça le regard de saphir.

« Tu m'aimes, je le sais. Tu n'as pas besoin de me le dire. Alors... n'aie pas peur pour moi. Aie confiance... je ne te demande que ça... »

Kirill resta quelques instants comme ça et il retira lentement ses mains du visage de la Konstantine, sans pour autant reculer. Son regard était doux et fort à la fois. Kirill eut un sourire tendre. Oui, lui aussi l'aimait, mais ça, il lui avait déjà dit.



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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeJeu 13 Aoû - 0:13



    Pas de cris venant de Kirill, il écoutait patiemment son laïus coléreux. Mais quand elle eut fit, il l'attira à lui dans le réconfort de ses bras, l'apaisa d'un baiser plus long que le premier. Elle le lui rendit moins chastement qu'ils n'avaient échanger le premier, ses mains douces glissant contre lui pour atteindre ce visage dont elle chérissait l'image. Il lui parlait de choses dont elle ignorait parfaitement l'existence, de choses que nul n'aurait pu soupçonner, il réussit à lui arracher un sourire dans sa tentative de la convaincre que rien ne pouvait venir à bout de lui, un sourire ou un petit éclat de rire, aussi tintant qu'un sanglot.

    Kirill- ...et si ce n'est pas le plus puissant, le plus amoureux alors. Tu entends Ella? Mon coeur ne bat que pour toi. Si ton père brûle de rage, je brûle littéralement d'amour, et la rage ne vainc jamais l'amour. C'est... comme ça, dirons-nous. Il n'a pas la force de s'opposer à moi. Il ne l'aura jamais. Toute ta famille n'est rien... et s'il le faut, je le tuerais pour t'avoir. »

    Ces derniers mots s'étaient échappés dans une inflexion de voix sombre, plus sombre que la sentence d'un juge. Ella l'avait dit, il n'y aurait que du sombre mais dans son coeur, la pire et la plus douce des certitudes s'imposait déjà:

    Ella-...et je te le pardonnerais...', soupira-t-elle quand dans son coeur cette simple phrase avait conscience d'être une abomination.

    Avait-elle le droit de pardonner le meurtre de son propre père à quiconque? Elle ferma les yeux portée par le battement du coeur du lycan, son souffle dans sa gorge... Elle se consola en se rappelant que tout ça n'arriverait pas. Ce serait comme Kirill avait dit, il viendrait simplement la chercher et elle n'aurait pas à pardonner l'impardonnable. Pourtant si cela devait se passer, elle savait qu'elle pardonnerait à Kirill, ça ne faisait pas l'ombre d'un doute.
    Il l'embrassait de nouveau, elle se sentit fiévreuse mais pas d'une mauvaise fièvre, plutôt d'une fièvre qui vous pousse vers l'avant et vous mets dans l'urgence. Elle rendait chaque baiser plus assurément, elle laissait ses doigts parcourir ses cheveux encore humides et elle s'abandonnait à lui le coeur plus léger mais la bouche anxieuse de devinait peut-être quelques dernières fois avant longtemps. Doucement elle recula suivant le mouvement qu'il lui intimait pour se retrouver appuyée à la table.

    Kirill- Tu es à moi... uniquement, à moi... personne d'autre ne t'aura, pas vrai? »
    Ella- Il faudrait m'abuser pour m'avoir... je ne suis qu'à toi et tu n'es qu'à moi...
    Kirill- Tu m'aimes, je le sais. Tu n'as pas besoin de me le dire. Alors... n'aie pas peur pour moi. Aie confiance... je ne te demande que ça... »
    Ella- Je... je t'aime et je ne veux simplement pas te perdre.,'

    Elle ne pourrait jamais être complètement rassurée tant qu'ils ne seraient pas ensemble , vraiment ensemble. Elle eut un pâle sourire. Il l'aimait lui aussi. Il l'aimait plus qu'elle ne pourrait l'avoir souhaité. Et il n'y avait rien au monde qui aurait pu gâcher ce moment entre eux. Il se dégageait comme une force sereine du regard du lycan, quelque chose qui donnait envie de se lover contre lui et de prendre confiance. Kirill savait convaincre sans mot, simplement avec ses prunelles vaironnes, avec ses mains sûres et ses gestes. Elle posa sa main sur le visage de l'homme qu'elle aimait et se hissa sur la pointe des pieds pour l'embrasser, ses petits doigts de fées glissèrent pour se poser sur son torse pour qu'elle puisse rester ainsi en équilibre sans mal. Puis elle posa son front contre celui de Kirill et rit, de ce rire d'enfant qu'elle avait:

    Ella- Tu as dis quelque chose de drôle quand tu m'expliquais qui tu étais, tu as dis "depuis plusieurs années"... chez moi ça n'avait jamais inclus plus de dix ans...', elle rit, lui posa un baiser chaste sur les lèvres avant de le serrer contre elle ... si on pouvait rester comme ça tout le temps.





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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeSam 15 Aoû - 13:59



« Tu es à moi... uniquement, à moi... personne d'autre ne t'aura, pas vrai?
- Il faudrait m'abuser pour m'avoir... je ne suis qu'à toi et tu n'es qu'à moi...
- Tu m'aimes, je le sais. Tu n'as pas besoin de me le dire. Alors... n'aie pas peur pour moi. Aie confiance... je ne te demande que ça...
- Je... je t'aime et je ne veux simplement pas te perdre.
- Je sais... il la serra contre lui, doucement, je sais... ne t'inquiètes pas, on trouvera un moyen... »

Elle se devait d'être rassurée, un peu tout du moins. Les baisers pleuvent, et le souffle manquait parfois, dans son ardeur tout à fait bestiale. Les lycanthropes étaient de bons partis dans les draps, un peu moins dans la vie. L'endurance naturelle faisait surpasser de nombreux Don Juan, mais leur colère noir et leur côté lunatique les rendait difficilement supportable. Un bien pour un mal. Le regard du lycan fait peur aux petits enfants : son œil bleu est froid comme la glace, son œil ambre est animal, mais les deux dégagent une force dont nul ne connaît l'origine, ni même la possible existence. Seulement, ils dégagent quelque chose de différent en sa présence, une douceur que peu – que nul humain – n'aurait pu imaginer en Kirill. Kirill si longtemps seul qui s'étonne qu'elle se rapproche de lui – que ce soit elle qui fasse le premier pas – et il la regarde se mettre sur la pointe des pieds et se laisse faire, se laisse aller, une fois dans sa vie, vers quelque chose qu'il ne contrôle pas. Leurs lèvres se touchent, contact délicieux même pour un géant « insensible » comme Kirill, contact qu'il aimerait être éternel, mais cela ne devrait plus être difficile après tout? Il l'embrasse tendrement, réponds au baiser avec une infinie passion qui reste amoureuse, douce, presque trop. Elle rit en posant son front contre le sien, et le grand loup esquisse un sourire. Le petit chaperon rouge est entre ses mains, et au lieu de le manger tout cru, il semblerait que le Big Bad Wolf veuille autre chose. Il aime son rire d'enfant, cristallin, l'envoutant à la façon d'une sirène... mais non, Elladora est plus qu'une sirène, elle ressemble d'avantage à une vélane.

« Tu as dis quelque chose de drôle quand tu m'expliquais qui tu étais, tu as dis "depuis plusieurs années"... chez moi ça n'avait jamais inclus plus de dix ans...
- Chez moi, on compte en siècles... il eut un sourire alors qu'elle riait, déposant un baiser sur ses lèvres, qu'il aurait aimer plus profond.
- ... si on pouvait rester comme ça tout le temps.
- Bientôt, il entoura la taille de la jeune fille avec un bras, j'irais au Ministère, je ferais des demandes. Je ne veux pas employer la force, mais je sais ce que font tes parents, je sais aussi que ton père ne me laissera jamais t'éloigner de lui... alors... j'irais voir, pour nous... »

Il l'embrasse à nouveau, mais cette fois-ci plus langoureusement. Son instinct le pousse toujours plus loin, mais il s'arrête, rompant l'instinct sacré, un sourire forcé sur les lèvres.

« Tu devrais manger... tu auras besoin de force pour demain, il la regarde dans les yeux, pour ta première pleine lune. »

Le moment romantique vient de se briser, et il déserre lentement son bras, le retirant d'autour des hanches de la jeune fille. Oui, il aimerait atrocement plus, si bien qu'enlever son bras est un supplice sans nom, mais... non. Il se l'interdit. Il ne veut pas la brusquer, pas lui faire du mal. Elle est tout pour lui, alors il s'en voudrait horriblement s'il venait à faire quoi que ce soit qui lui déplaise. Il dépose un baiser sur front, un sourire sur les lèvres, et recule d'un pas, son dos tapant contre la poêle. Mais son regard ne lâche pas la petite silhouette. Il aimerait qu'elle vienne vers lui, qu'elle lui prenne une nouvelle fois le visage, qu'il aille tellement plus loin ensemble, mais ce n'est pas correct, pas correct à son âge de faire... cela, avec une si jeune enfant. Si Seth le voyait... quelle honte. Un animal si sauvage, si farouche, si craint, qui devient si petit dans les bras d'une enfant, mais où va le monde?

Kirill ne se le demande pas : son monde est dans les mains de l'enfant-reine qui se tenait devant lui, à ce moment précis.


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MessageSujet: Re: a midsummer nightmare. (finish)   a midsummer nightmare. (finish) Icon_minitimeSam 15 Aoû - 21:08



    Kirill- Bientôt, j'irais au Ministère, je ferais des demandes. Je ne veux pas employer la force, mais je sais ce que font tes parents, je sais aussi que ton père ne me laissera jamais t'éloigner de lui... alors... j'irais voir, pour nous... »

    Les yeux clairs de la jeune fille interrogèrent un instant Kirill mais avec un peu de recul, elle n'était pas sûre de vouloir parler de ça tout de suite. Elle voulait profiter et prolonger leurs petits moments de bonheur ensemble. La conversation s'éteint dans un baiser langoureux qui lui vrille le coeur de plaisir mais s'arrête un peu brusquement. Son coeur bat à une allure impressionnante, elle observe Kirill, essaye de comprendre ce qui l'arrête, rougit légèrement.
    Elle ne veut pas que les choses aillent trop vite pourtant. Cette fois ci sera trop spéciale pour elle. L'intensité qui s'insinue chaque fois entre eux la submerge, elle n'a pas l'habitude encore. Jusque là, elle avait été une gamine que les garçons appréciaient et, qui ne disait pas non dans un premier temps. Mais pour autant, elle ne disait jamais oui au delà d'un baiser ou d'un flirt, simplement parce qu'aucun garçon n'avait su faire battre son coeur, du moins jusque là. Il y avait entre elle et Kirill quelque chose de naturellement plus fort que tout. Cette chose avec laquelle Kirill pensait vaincre tous les obstacles. Cette même chose qui lui donnait l'impression que quand il la touchait il n'y avait pas assez de place pour son coeur dans sa cage thoracique. Mais Kirill, s'il sait faire naître d'étrange chose chez la blondine, il sait aussi la faire redescendre sur terre:

    Kirill- Tu devrais manger... tu auras besoin de force pour demain, il la regarde dans les yeux, pour ta première pleine lune. »

    Elle le regarde, recueille un dernier baiser sur son front avec un sourire doux. Puis elle s'assoit à table, l'air tranquille malgré la résurrection de la pleine lune entre eux. Elle écoute Kirill malgré les pensées qui la suivent. Elle mange pour se donner des forces face à l'inconnu. Elle ne sait pas encore si la perspective de la pleine lune lui fait peur. Petite, quand son père lui racontait des histoires de chasseur de créatures oui, elle avait un peu peur la nuit et peut-être que c'était ce qui lui faisait toujours refuser de fermer les yeux le moment venu. Si on ne peut pas s'allonger sans craindre celui qui se cache sous votre lit ou dans votre placard ou encore ce lui qui vous chatouille la nuque quand vous ne regardez pas...
    Mais il y avait longtemps qu'elle n'avait plus peur du croque mitaine et autres contes de fées. Mais la lune, aurait-elle peur de la lune le moment venu? Elle ne se poserait vraiment la question que lorsque le crépuscule la frapperait de plein fouet. Pour l'heure, autant profiter de la journée, et de Kirill. Elle le regardait sans rien dire, son sourire tranquille posé sur lui.




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