betsalel bar-lev ; personne n'aime les héros. (ec)

« Je vous l'avais dit que c'était une mauvaise idée. »
« Désolé, Bet'. »
« Pardon, Betsalel. Tiens, on t'a apporté plein de trucs de chez Honeydukes. »

Betsalel poussa un soupir. Allongé sur le lit de l'infirmerie, le bras cassé et la jambe cassée, le visage couvert de griffures, il n'était pas en bon état. Il aurait dû s'en douter, après tout. Il savait que toutes les merdes, c'était pour lui. Depuis sa naissance, il ne comptait plus les accidents qui avaient failli lui coûter la vie. Il s'était habitué, mais à la longue, ça devenait lassant. Il fixa Eurydice, qui le regardait avec un air désolé et Aaron, qui comme à son habitude, souriait. C'était facile de sourire quand un acromantule n'avait pas tenté de vous dévorer vivant. Bizarrement, quand il s'était retrouvé entre les griffes de la créature, Betsalel, avant de s'évanouir, avait surtout eu peur du savon mémorable qu'il allait certainement se prendre – s'il survivait, bien entendu. Eurydice lui avait raconté qu'au bout de trois heures de combat acharné, on avait réussi à à persuader l'acromantule de le relâcher. Isaac Bar-Lev avait réussi à convaincre le professeur Scylence de ne pas renvoyer les trois énergumènes, mais ils avaient intérêt à se tenir à carreaux.

Betsalel répliqua acidement que vu dans l'état où il était, il ne risquait pas de faire quoi que ce soit. Eurydice lui passa la main dans les cheveux, et l'embrassa sur la joue, avant de filer en entraînant Aaron car les visites étaient terminées. Betsalel poussa un énième soupir. Il attrapa piteusement une dragée-surprise de Bertie Crochue. Goût poubelle, bien entendu.